lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Mardi 6 octobre 2009 à 22:21

Il est 14 heures, le 15 septembre quand le gardien de la prison de Lucasville, dans l'Ohio, lit son acte de mise à mort à Romell Broom, un afro-américain de 53 ans, qui clame son innocence depuis 25 ans. Deux heures plus tard, il est pourtant toujours vivant, les bras et les jambes meurtris : l'équipe médicale chargée de l'injection mortelle n'a pas toujours pas réussi à trouver de veine lorsque le directeur de la prison décide finalement d'ajourner l'exécution.


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C'est la première fois depuis plus de soixante ans aux Etats-Unis qu'un condamné peut raconter son exécution. C'est ce qu'a fait Romell Broom, trois jours plus tard, dans un témoignage sous serment, dont l'AFP s'est procuré la transcription.

Condamné pour le viol et le meurtre d'une adolescente de quatorze ans, dont il se dit innocent, Romell Broom s'apprête à quitter sa cellule pour la salle d'exécution. Entouré de trois gardes, il est allongé, tandis que l'équipe médicale prépare la pose des intraveineuses qui permettront de lui injecter une dose létale, composée de trois produits :  un qui anesthésie le condamné, un qui paralyse ses muscles et enfin un qui arrête son coeur.
«La douleur me fait hurler»

«L'infirmière a essayé trois fois d'accéder à mes veines au milieu de mon bras gauche, l'infirmier a essayé trois fois d'accéder à mes veines au milieu de mon bras droit», raconte-t-il.  L'équipe médicale marque alors une première pause. Derrière la vitre de la salle d'exécution, quatre journalistes et trois membres de la famille de la victime regardent les préparatifs par le biais d'une retransmission vidéo.

Nouveaux essais : «deux fois dans le bras gauche». «L'infirmière doit avoir touché un muscle parce que la douleur me fait hurler», se souvient-il. Puis, «trois fois dans le bras droit» : une veine semble assez solide. L'infirmier tente d'installer le cathéter mais celui-ci cède. «Du sang a commencé à couler sur mon bras», raconte Romell Broom. L'infirmière quitte alors la pièce : «l'officier de la prison lui a demandé si ça allait. "Non !", a-t-elle répondu»

Deuxième pause. Un gardien lui tapote l'épaule et lui conseille de se détendre. «A ce moment-là, j'avais très mal, les blessures dues aux piqûres m'empêchaient de tendre ou de bouger mes bras». De retour avec des serviettes chaudes qu'elle applique sur les bras du condamné, l'équipe s'attaque cette fois aux mains.

Romell Broom tente alors d'intervenir en aidant les infirmiers à poser le garrot. Nouvel échec, troisième pause, deuxième tapotement sur l'épaule et recommandation de se détendre. «J'ai commencé à m'énerver. Je pleurais, j'avais mal et mes bras étaient enflés, les infirmiers piquaient dans des zones déjà contusionnées et gonflées, j'ai demandé qu'on arrête et j'ai demandé à parler avec mon avocate», explique-t-il.
«L'aiguille a cogné sur un os»

L'équipe d'exécution le fait asseoir et pique la cheville «L'aiguille a cogné contre un os c'était très douloureux, j'ai hurlé». L'opération se poursuit. «Alors que l'infirmière essaie d'accéder à une veine dans le bas de ma jambe gauche, l'infirmier entreprend ma cheville droite». Puis il s'acharne deux fois encore sur la main droite.

«Le degré de douleur était à son maximum. On m'a enfoncé des aiguilles au moins 18 fois dans plusieurs endroits du corps dans le but de m'administrer une injection pour me prendre la vie», poursuit M. Broom. Il reçoit a nouveau le conseil de se détendre, quand finalement, le directeur de la prison lui fait savoir que la procédure est suspendue. Un gardien lui propose alors un café et une cigarette.

Romell Broom est le premier condamné à mort, depuis 1946, à survivre à son exécution aux Etats-Unis. Ses avocats ont déposé depuis des recours contre une nouvelle exécution. Deux autres exécutions prévues à l'automne dans l'Ohio ont été suspendues.
(Source AFP) Depuis Libération.

 
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Des fois j'hésite entre rire, pleurer et vomir.
Au final je préfère rire, c'est moins salissant.

Allez réjouissez-vous, mon prochain article sera probablement plus drôle.

Lundi 5 octobre 2009 à 14:09

On m'a souvent dit que gueuler contre le monde était un comportement immature, on m'a dit que je ressemblais à un de ces ados en crise qui déteste tout et tout le monde. J'ai réfléchi à la question (concept intéressant que la réflexion, rappelez-moi de vous expliquer en quoi ça consiste, un jour où j'aurai du temps à perdre pour ça).

Et au final, ça n'avait pas de sens.

Vous vous révoltiez contre le comportement des humains quand vous étiez adolescents, et maintenant? Qu'est devenue votre conscience du monde, où est passé votre discernement? Qu'est ce qui vous a fait quitter votre révolte? Pourquoi avez-vous abandonné?

Est-il considéré comme "adulte" de se laisser faire? Est-il "raisonnable" de cesser de réfléchir à ce qui se passe autour de soi? Est-il "normal" de tout trouver normal?

Plus j'y pense et plus ça me navre. Cette fameuse raison, cette foutue tolérance vis à vis des faits quotidiens ne sont rien de plus que de la lâcheté. Refuser de voir que le monde est franchement moche par endroits, c'est se voiler la face.

 


Je vous emmerde. Tous. Vous qui vous foutez de ma façon de vous détester pour ce que vous êtes parce que vous ne cherchez pas à faire mieux. Vous qui pensez bien dans les lignes sans dépasser dans les marges. J'aimerais que vous vous réveilliez un jour en contemplant votre échec, votre pitoyable abandon. J'aimerais que vous vous sentiez vraiment mal à ce moment là. Peut-être même que vous comprendriez quelque chose.

Cette existence est absurde, voilà le constat de base. Refuser de l'admettre c'est déjà oblitérer une partie de la réalité. Affirmer le contraire c'est se mentir ouvertement. Evidemment on peut chercher un sens, on peut tenter d'en donner un à ses actes. Mais simplement cesser un jour d'ouvrir les yeux parce qu'on se croit devenu "adulte" c'est faire le choix de la facilité (et j'en connais un rayon là dessus), c'est se ranger du côté de la majorité non-pensante, comme dirait l'autre.

Vous pensez qu'il n'y a rien derrière ma haine, aucune motivation? Elle est motivée; par la pitoyable incapacité de l'être humain à ne pas être le pire de soi-même la majorité du temps, par l'oubli commun si simple et léger qui semble être la norme, par tous ces éléments qui font que mes semblables agissent tous de la même et détestable manière, clonant à l'infini l'ignoble quotidien et l'horreur commune.

Pour changer un peu je conclurai en disant que vous me dégoûtez profondément.
Je ne vois même pas quoi ajouter.
 

Vendredi 2 octobre 2009 à 6:17

J'ai mal au coeur, froid et je tremble. Rien ne va mal, rien ne va bien tout stagne et cette eau croupie qui se fait passer pour la vie me donne la gerbe. Je bois, je n'oublie pas assez. Je ne bois pas assez, trop. J'ai trop vu, entendu, rien de nouveau. L'hiver permanent me gèle les neurones. J'en ai marre.

Je hais les miroirs, je hais ce qui me ressemble, je ne vous supporte plus. Moi. Je. Foutues syllabes et leur sens. Je veux écrire des poèmes au burin sur vos jolies cages thoraciques. Être méchant, voilà l'avenir. Tout le monde aime les méchants. Les autres je les tuerai. Consciencieusement.

Pourquoi le futur sent-il le réchauffé? Tout est périmé, grotesque. On en reprend une bouchée même si le menu est systématiquement celui de l'avant-veille. Parler de moi ne sert à rien, je ne veux plus parler de vous. Je ne veux plus parler, j'aimerais mourir plusieurs fois par jour. Plus je te regarde et plus j'ai envie de crever. Tu ne le feras pas à ma place et il faut bien montrer l'exemple.

http://lost.cowblog.fr/images/x6t5drsg.jpgIf I Could  by =strany



Une scie

Si au moins le silence revenait me chanter
Une de ces jolies mélopées qui me donnent des envies de défenestration;
Si au moins tu pouvais, la bouche ouverte crever
Une image déchirée,me donnerait raison


Je t'ai fait un joli poème, tu vois. J'aimerais écrire des épitaphes. J'aimerais

foutu verbe. Je n'aime plus. Je désespère voilà tout. Ma joie de vivre m'envoie un message: va te faire enculer. Et je ris parce qu'au moins, elle a de l'humour, cette pute.

Je hais le premier degré.
Et je te hais encore plus.

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