lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Samedi 4 avril 2009 à 17:17

Vous allez me dire que deux articles basés sur de l'image c'est de la facilité, je suppose. Vous aurez raison, j'en suis même honteux, frustré et vous invite de ce fait à aller vous faire foutre. Mais assez d'amabilités, passons donc à ce qui nous intéresse aujourd'hui.

http://lost.cowblog.fr/images/Sanstitre1.gif
Cette authentique publicité, trouvée sur un site à fort audience utilisé par une majorité de sombres merdes centrées sur des minables interactions avec ce qui leur sert d'environnement social (je ne parle pas de Facebook, mais d'Hotmail, ce qui ne change pas grand chose, je l'avoue), m'aura bien fait sourire pour plusieurs raisons.

C'est une fois de plus, l'affirmation sans partage du racisme anti-vieux qui plane chez les publicitaires probablement aigris de ne pas savoir comment rentabiliser cette part de marché pourtant conséquente mais bien peu réceptive à leur pitoyables techniques d'aliénation des masses, bien que ce ne soit pas toujours de façon consciente, malheureusement pour eux. Le vieux est donc représenté d'une façon relativement dégradante par la photographie d'un vieux débris à l'air sourd (et nous noterons que donner un AIR sourd, ça ne s'invente pas, c'est du boulot, je suis sûr qu'il y a même des stages pour ce genre de discipline de haute volée). Non seulement il semble souffrir d'hypoacousie, mais en plus ses capacités cognitives sont remises en cause par l'air profondément stupide qu'arbore sa vieille caboche ridée et moustachue (comble du ringard, la moustache). Autant dire qu'il n'est pas net, le genre qu'on a peur de voir à la sortie de nos belles écoles.

De l'autre côté, nous avons le jeune. Mais pas n'importe quel jeune non plus. Celui-ci, par un subtil artifice technique est représenté dans une couleur qui évoquait la modernité et la technologie dans les années 80, c'est à dire une sorte de bleu électrique de type écran-de-minitel. Nous en concluons de façon immédiate que ce jeune est à la pointe de son époque. Il porte de plus des lunettes, ce qui compensera avantageusement l'insolence apparente de cet encart publicitaire en lui apportant une touche de sérieux indéniable. Ce jeune a l'air brillant, à n'en plus douter. Passons sur le sourire façon jte-fais-la-pipe-à-20-balles-mon-gars et la coiffure siglée boys-band, ce doit juste être une arme de séduction massive que je n'identifie pas très bien. Nous noterons enfin qu'il arbore un superbe bouc, qui n'aurait pas dépareillé sur un chanteur de néo-métal US des années 90. C'est un signe d'indépendance des idées, la preuve que ce jeune sait faire ses choix lui même.

Maintenant que nous avons vu les protagonistes, voyons le reste de cette image. Des couleurs flashy pour attirer le regard du jeune crétin souffrant probablement d'Attention-deficit hyperactivity disorder, des explications redondantes et simples afin d'être certain qu'il comprenne bien de quoi il s'agit (il est vrai ma foi que toute la complexité du produit à de quoi laisser perplexe) et de gros boutons, pour que le jeune sache quoi faire de sa souris. Nous relevons bien entendu le "ULTRA", qui même s'il peut faire penser à une mouvance extrêmiste est surtout typographié avec le genre de polices utilisées par d'éminentes compilations musicales des années 90/00 au nombre desquelles figuraient ULTRA DANCE ou TEKNO.COM, par exemple. Notons que le terme "anti-vieux" est clairement utilisé et que le vieux commence à l'être dès 25 ans, ce qui est moche mais sans doute normal. Il est bien connu que c'est aux alentours de cet âge que le cerveau commence à entrer en déliquescence, ce qui justifie bien qu'on nous bourre le mou à coup de jeux de réflexion censés booster nos faibles neurones.

Bref c'est pas tout ça, mais il faut que je mobilise mon pauvre cerveau pour me souvenir de mon numéro de téléphone portable, je n'ai pas réussi à remplir la case. Reste à savoir où j'ai pu égarer ce damné machin. Un jour j'oublierai ma tête quelque part, c'est sûr.

Mercredi 25 mars 2009 à 17:08

Alors, bande de grosses tanches malodorantes et faibles d'esprit, vous pensiez que ma redoutable tentative d'avilissement de l'article précédent ne fonctionnerait pas? Que personne ne serait capable d'abandonner son orgueil pour récolter deux pauvres mois de Premium afin d'enjoliver le flot de conneries à la syntaxe déplorable contenu dans son blog? Eh bien vous aviez tort, quelqu'un l'a fait.

Et, voyez-vous, cela me prouve une fois de plus que je suis lu par une vaste majorité de crétins consanguins et mal finis (et possédant probablement un patrimoine génétique incomplet, pour tout dire). Parce que, honnêtement, pour passer à côté d'une façon aussi ridiculement simpliste de se payer cette vaste plaisanterie que représente un compte Premium, il faut avoir un sens des réalités redoutablement bas. Et un bon lot de fierté mal placée à étaler en place publique (ce qui, ma foi, n'aura pas manqué de me faire doucement rire en lisant les mièvreries de certain/e/s).

Mais trêves de digressions oiseuses, entrons dans le vif du sujet et parlons un peu du sombre con qui a pu accepter de me céder son âme contre deux codes alopass; Distant-Skies, que j'ai le malheur de connaître depuis bien trop longtemps déjà, n'a pas hésité une seconde avant de se mettre plus bas que terre, pour redonner une apparence "normale" à son blog. Evidemment on pourrait se dire qu'au vu de l'horreur graphique de la chose, il aurait pu s'abstenir et partir se construire un site perso au bloc-note chez un hébergeur taiwanais quelconque. Mais je suppose que c'est comme la dignité pour d'autres, il est parfois difficile d'ouvrir les yeux à propos de ce qui nous concerne de façon personelle... Quoi qu'il en soit il est, et cela m'attriste fort, bien au dessus du niveau général d'intelligence circulant par ici. C'est dire si je suis entouré d'abrutis aux neurones liquéfiées.

Lisez donc cete lettre et prenez-en de la graine, tas d'ordures putrides que vous êtes. Vous comprendrez peut-être à quel point votre estime de vous-même est risible, sait-on jamais.




Par Distant-Skies le Jeudi 26 mars 2009 à 4:51
Je suis désolé et je vous prie de m'excuser quand au fait que je viens vendre en ces lieux saints mon âme.


J’ai pris connaissance des conditions du contrat, et je les accepte. La générosité des conditions susnommées me permet de voir en vous la bonté incarnée. Je sais que mon existence même n’est qu’une vaste blague, erreur de conception dont la probabilité n’a d’égal que son intérêt. Je ne vous demande certes pas de poser vos inestimables yeux et encore moins de salir votre regard en vous attardant sur ma personne, je ne suis pas digne de cela. Je ne suis même pas digne que vous pensiez à moi, de quelque façon que ce soit, ça risquerait de mettre de la poussière sur vos précieux neurones.
Votre magnificence réduisant à néant l’utilité déjà inexistante de mon âme, je vous supplie néanmoins d’accepter ce rebut de métaphysique inachevée qu’est mon esprit. D’ailleurs, vous êtes trop bon pour mériter que l’on vous vende quelque chose, c’est pourquoi je vous offre mon corps spirituel en preuve de ma foi et de ma loyale servitude en vous, foi et loyauté que tout le peuple de la Terre se doit d’avoir en reconnaissant un être véritablement supérieur.
Le paiement de votre part n’est que symbolique, tant votre intelligence et votre perception supérieure du monde qui nous entoure doit inspirer au reste d’entre nous misérables vermines, et à moi plus particulièrement, immonde vers ignoble et répugnant que je suis, le fait que l’esprit dépasse la matière. C’est d’ailleurs pourquoi je vous prie d’accepter mon âme, en espérant qu’elle ne salisse pas trop votre collection d’âmes tant elle est impure comparée à la finesse qui vous caractérise, vous et vos goûts artistiques.

Je me dépouille intégralement de mon moi pour vous. Je ne suis plus moi, je ne suis plus qu’autre, et tout autre que vous est forcément inférieur, bas mécréant dans la fange levant des yeux admiratifs devant le roi portant la couronne dorée en haut de son château. Je ne possède même pas la fange dans laquelle je patauge, tandis que vous possédez l’intégralité du royaume.
Je n'aurai pas la prétention de suggérer que mon âme vous serve de tapis : vous risqueriez de vous salir les pieds. De ce fait, je fais confiance à votre géniale ingéniosité pour trouver une utilité à ce débris éthéré qu'est l'incarnation de mon essence spirituelle. Vous saurez, j'en suis convaincu car je sais que la question ne se pose même pas, trouver un emploi qui sied à la médiocrité incarnée qui fait la quintessence de mon âme.
Pour ce qui est de mon corps physique, je ne vous ferais pas l'affront de vous expliquer en quoi il est irrécupérable et proche de la pourriture, votre omniscience légendaire n'ayant pas besoin d'avoir un écho aussi minable. La vie de débauche emplie de vices qui fut jusqu'ici la mienne, marquée en cet instant présent par une action que la morale ne peut qu'approuver, je parle bien évidemment de mon offre pour vous, ne fait que démontrer une évidence inaliénable : purifier ce corps est probablement impossible pour quelqu'un d'autre que vous. Personne ne possède une science à égale à la vôtre, ce qui explique le besoin urgent de renvoyer cet agencement de bactéries immonde à un état moléculaire moins dérangeant pour vos sens exacerbés.

C’est pourquoi je me prosterne très bas devant vous, en espérant que votre sol ne sera nullement souillé par ce phénomène inintéressant qu’est ma présence.

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