lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Samedi 24 novembre 2007 à 14:45

On continue dans la lignée du post précédent avec aujourd'hui ce formidable projet qu'il faut absolument faire connaitre au reste du monde: le Stupid Filter.

    • Qu'est-ce?

Le Stupid Filter Project a pour objectif de créer un logiciel open-source de filtrage capable de détecter la stupidité en anglais écrit. Ce qui signifie qu'à partir de nombreux texte complètement crétins il serait établi une sorte de base de donnée permettant d'identifier les commentaires présentant des symptômes flagrants de stupidité et par là même de les supprimer.

    • L'intérêt?

Se débarrasser du fardeau que peut être la lecture de tous ces commentaires pléthoriques absolument dénués de la plus microscopique espèce d'intérêt postés par un ramassis d'imbéciles notoirement infréquentables et passablement mal finis lors de leur venue au monde.

Il n'y a plus qu'à attendre que cette idée soit reprise avec la langue française. Et croyez-moi, si ça se fait, je suis prêt à faire du volontariat.

Dimanche 18 novembre 2007 à 23:34

Les bloggeurs, vaste sujet. La question serait: pourquoi bloguer?

    Il y a le blog-journal-intime, qui est en fait une pure manifestation d'exhibitionnisme puisqu'il consiste à étaler son existence, à la soumettre au jugement des autres. Une des grandes envies de beaucoup de gens serait de pouvoir savoir ce que tous les autres pensent d'eux sans qu'ils le sachent. On peut considérer le blog-journal-intime comme un dérivatif hypocrite à ce penchant. Les visiteurs donnent peut être leur avis, mais bien souvent avec des encouragements (nous avons oublié de dire que les bloggeurs concernés sont TRES malheureux et ont besoin d'encouragements). Ce qui fait qu'au final on ne reçoit que des retours positifs, donc non-conformes à la réalité. Si quelqu'un a le malheur de risquer une critique, le bloggeur concerné se dressera de toute sa hauteur sur sa chaise et sortira de sa poche secrète l'argument massue ultime (que je vais vous dévoiler dès maintenant): "je fais ce que je veux, si tu n'es pas content, casse-toi" (cette phrase n'est qu'un exemple, c'est souvent nettement moins bien formulé). Cette réplique est en quelque sorte la finalité de ce genre de blogs, car le propriétaire, même s'il ne se l'avoue pas aime fournir ce type de réponses car, protégé par l'anonymat d'internet, il peut se permettre toutes les rebuffades. Souvent complexé dans la vie réelle ou n'ayant la plupart du temps pas l'audace de dire aux gens d'aller se faire voir, ce type de guéguerre est donc le moyen idéal de se rendre un peu d'estime personnelle.

    Il y a le blog "branché". Sujet: web 2.0, nouvelles technologies, hype et blogs. Ce bloggeur n'a pas de personnalité propre, il se contente de relayer de l'information, si possible en ajoutant une touche d'humour au traitement. Prenez-en une dizaine, mélangez les articles et vous aurez l'ensemble des possibilités offertes par ce modèle. Les bloggeurs qui se spécialisent dans ce domaine, pour peu qu'ils aient des relations avec les bonnes personnes (une "bonne personne" possède un pagerank d'un moins 5 ou 6), arrivent à obtenir un fort succès étant donné qu'ils sont faciles d'accès et que c'est bien tout ce que le public demande. Ce sont aussi les seuls blogs qui arrivent réellement à générer des revenus, ce qui entraîne un certain nombre d'aberrations, comme les articles sponsorisés par des marques (les marques fournissent la matière: photos, infos techniques, etc / le bloggeur pond un article sur le produit et est payé en retour). Les bloggeurs qui en arrivent à ce stade sont nommés les influenceurs. Entendez par là qu'on considère qu'ils drainent suffisamment de peuple pour que le temps de cerveau disponible intéresse réellement les publicitaires. La publicité vous dégoûtait à la télévision? Ce n'est pas la peine de songer à visiter ces blogs. Dernier point: il faut avoir une très bonne estime de soi-même pour lancer ce type de blog, c'est important de considérer son public comme un tas de cons.

    Le blog "fashion". Sujets: tout ce qui est éphémère, clinquant, superficiel et très prisé par un maximum de gens. Autant les sujets sont vastes ("musique", marques, séries TV, "livres", stars, etc), autant les capacités mentales des bloggeurs sont généralement restreintes. Il n'y a pas grand chose à dire sur ces blogs, mis à part qu'ils ne présentent pas la moindre once de ce qui pourrait ressembler à une quelconque forme d'intérêt. Passez votre chemin.

    Le blog "artiste". Très intéressant celui là car les niveaux sont très variés. Nous avons ordinairement des dessinateurs, des photographes, des graphistes, des chanteurs/joueurs de musique et des écrivains. Généralement, un blog = plus ou moins une spécialité. Cela peut aller de la personne extrêmement douée au plus mauvais d'entre les plus abominablement médiocres, persuadé d'être un génie absolu. En temps normal les personnes talentueuses attirent le plus de monde mais ce n'est pas toujours le cas, loin de là malheureusement. Il ne faut pas oublier que le public des blogs est semblable à la masse et que la masse recherche généralement la facilité. Ce qui fera qu'un bon nombre de blogs parfaitement moyens seront encensés, au détriment d'autres plus compliqués à aborder. Reste une constante, les mauvais notoires convaincus de leurs capacités sont toujours délaissés, il reste une justice. Viennent ensuite d'autres cas de figures, notamment le très célèbre "polyvalent". C'est un bloggeur qui, sous prétexte qu'il se débrouille dans un domaine, va s'essayer à un maximum d'autres entreprises, avec plus ou moins de succès. Bien entendu, il possède déjà un public fidèle et dévoué qui lui jettera des tombereaux de fleurs quoi qu'il fasse, ce qui ne peut que l'encourager. On note ainsi beaucoup d'exemples de personnes qui ne se satisfaisant pas de leur domaine se sont improvisées photographes ou dessinateurs. Ce n'était vraiment pas toujours une bonne idée.

    Le blog "critique". Jamais content, celui là. Les auteurs de ces blogs déversent leur excès de frustration sur leur espace virtuel en tapant sur à peu près tout ce qui bouge et serait en mesure de recevoir une attaque (encore que...). Pas forcément très courageux, ils aiment à écraser sous leurs rangers virtuelles les simples d'esprits qui peuplent la toile, sans aucune pitié. Peu importe que leurs victimes soient incapables de se défendre ou de toute façon désavantagées dès le départ, ce qui compte c'est qu'ils puissent rire à leurs dépends et si possible placer de grandes phrases pompeuses, méprisantes et si possibles ponctuées d'analogies parfois aussi bien-à-propos qu'un clergyman au milieu d'une piscine olympique. Bien entendue, l'ironie est de rigueur et malheur à ceux qui ne la comprennent pas, ils peuvent facilement se transformer en une cible idéale pour les bellicistes qui forment une bonne part du public prédestiné à ce genre d'espace virtuel. Il est à noter que le bloggeur critique possède une très nette tendance à tourner en rond et qu'il reproduit plus ou moins toujours le même article à mesure qu'il critique des personnes semblables mais différentes (si, cette phrase a un sens). Il ne faut donc pas forcément trop chercher les nouveauté chez eux, mais plutôt une bonne raison de se défouler gratuitement et sans scrupule sur des gens qui ne vous ont rien fait. Il faut signaler enfin une nette tendance sur ces blogs à traiter de sujets polémiques, de façon à lancer une belle bataille de commentaires, pas forcément instructive, loin s'en faut.

Restent à traiter le blog humoriste, le blog passion, le blog généraliste, le blog politique, le blog vanille-chocolat... Tous plus ou moins savoureux, il est certain que quoi qu'il en soit, une bonne partie de la blogosphère laisse un sacré arrière-goût de matières fécales.

Lundi 12 novembre 2007 à 17:14

Vous savez comme on utilise certains mots, "perdu" par exemple. Comme si on ne se retrouvait pas soi-même, "je suis perdu", qui devrait être "je me suis perdu", après tout, on n'est pas promis à la mort, pas directement comme ça. Plus personne ne dit "je suis perdu" pour signifier qu'il ne reste plus d'espoir pour lui. Mais c'est le cas s'il ne reste plus d'espoir en lui. C'est un subtil changement qui fait tout, cet égarement intérieur, on dit ne plus savoir où on en est, pas où on est. Une sorte de ligne, un fil directeur dans notre esprit et tout à coup on n'aurait plus de moyen de savoir à quel endroit on se trouve dessus. Quelqu'un a éteint la lumière ou tout est devenu flou, quoi qu'il en soit on est perdu. Et pourtant il n'y a pas tellement de chemins à choisir, il n'y en a plus en fait, même si on est perdus dans ses choix justement, le tout c'est qu'il n'y en a pas, parce qu'on pourrait tout choisir, et que tout et rien, c'est exactement la même chose. En fait se perdre, c'est ne plus se reconnaître, se perdre c'est ne plus pouvoir compter sur soi.

Lundi 12 novembre 2007 à 17:09

Me trouverez vous?

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