lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Lundi 22 décembre 2008 à 2:23

L'autre jour, alors que je risquais une fois de plus mon intégrité psychique dans un de ces véhicules nommés tramway, j'observai avec attention une conversation animée entre trois individus. Conversation d'autant plus intéressante qu'elle ne venait pas perturber la musique que j'écoutais et pour cause, ces trois personnes discutaient avec leurs mains.

C'est alors que je me suis dit que la vie, aussi riche qu'elle soit grâce aux sons, devait être plus facile pour ces gens là sur bien des points.

Pensez donc : ne jamais avoir à s'irriter de la présence des sous-êtres à casquette siglées Louis Vuitton venus nous lacérer les tympans à grands renforts de musique de seconde zone interprétée par des artistes venus du trous-du-cul de je-ne-sais quelle cité nauséabonde et malsaine dans laquelle prolifèrent allègrement les pauvres tarés congénitaux de leur espèce. Ne pas être exaspéré par les conversations creuses de vos voisines hystériques et à l'intelligence toute aussi plate que leur poitrine de jeune donzelle préadolescente encore vierge et pourtant déjà si flétrie par la laideur même de son ignorance crasse des réalités de ce monde. Ne pas avoir à répondre aux sollicitations diverses des imbéciles impolis et irrespectueux qui régulièrement barrent votre route en vous quémandant quelque menue monnaie ou expédient destiné à obscurcir ses bronches déjà aussi noires que sa propre médiocrité.

Non vraiment je vous le dit, il y a là beaucoup d'indéniables avantages. Personne ne peut vous interpeller pour vous faire perdre votre précieux temps en peccadilles dispensables et exaspérantes. Personne pour vous ruiner le cerveau à coup de basses saturées. Et enfin, par dessus tout, vous ne serez plus obligés d'entendre toutes les conneries qui débitent inconsciemment vos congénères et ça, croyez-moi, ça vaut la peine qu'on y pense.

(reste à ne plus avoir à les lire, mais c'est encore là une autre histoire; en effet, on n'empêchera jamais les gens d'être cons (ou bien-pensants, ce qui est exactement la même chose, bande de positivistes minables et misérabilistes qui n'avez rien compris à ce qui se passe autour de vous).)

Mardi 16 décembre 2008 à 0:20

Grâce à l'affreux Patapon des bois, j'ai découvert ce soir cette vidéo et.. je vous laisse juger vous même.




Des Patapons. Il nous faut plus de Patapons (°ᴥ°) *   
*Ceci ci est le symbole du Patapon. Diffusez-le.

Jeudi 4 décembre 2008 à 1:15

Je suis toujours atterré par le nombre de gens persuadés, tout comme un croulant à perruques célèbre en son temps, que "L'homme est naturellement bon". Comment vous expliquer que non? L'homme n'est ni bon ni mauvais, au mieux il est neutre. Et il n'est "bon" que dans le cadre de ses propres règles préétablies, nullement de façon innée. L'homme est une bête ayant soif de survie, n'hésitant devant rien pour sauver sa peau. Et c'est bien normal. On serait bien cons de se laisser crever pour laisser la vie sauve à des putains de pandas. Bordel de dieu.

Je veux dire que l'homme n'a pas choisi d'avoir la capacité d'écraser l'intégralité des espèces présentes sur la planète. Il en a eu la possibilité au fil du temps, c'est injuste pour les dodos, et autres tigres blancs, mais c'est comme ça, ils n'avaient qu'à avoir un pouce préhenseur, pour commencer, tout le monde sait que c'est la base absolue, sans ça tu n'es rien sur cette planète. Sans parler du langage et du régime alimentaire approprié, du cerveau (développé comme il faut, sinon c'est tout juste bon à être mangé) et de la posture debout...

Evidemment cela peut paraître prétentieux, on peut objecter que les dauphins (ou ces niaise de fourmis, tout juste bonnes à bouffer nos rillettes pendant les pique-niques) sont des génies incompris plus forts que le Mozart ou le Einstein moyen, mais je dis non. Si ces imbéciles de cétacés (ou insectes de mauvais augure dans l'autre cas) étaient aussi intelligents que ça, ils nous auraient rendus inoffensifs depuis longtemps. Là ils nous laisseraient tranquillement leur pourrir l'existence en connaissance de cause? Grotesque.

Non, vraiment, je ne vois pas comment on peut croire une chose pareille quand on est un tant soit peu réaliste. Mais ce doit être le problème. Il est difficile d'admettre qu'on ne vit pas dans un monde merveilleux, que tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il est simple après tout de se voiler la face, de vivre dans une belle illusion en permanence, de croire que tout le monde est gentil, que la vie est belle. C'est strictement faux.

Tout d'abord, la vie n'est pas belle. La vie est neutre, elle est ce qu'on tente d'en faire. Elle ne cherche à plaire à personne, c'est un concept abstrait. Et même si il y avait un "quelque chose" capable de l'influencer, il n'en aurait pas à grand chose de votre pitoyable petite individualité mesquine et vaine. Elle est même très injuste, fondamentalement. Il suffit de regarder l'exemple de l'espèce humaine. Etait-il juste qu'elle en arrive à ce point pour les autres? Non, mais ça a été comme ça. Et c'est pareil pour toutes les échelles. Les hommes naissent peut être libres (quand ils ont de la chance), mais certainement pas égaux. Question de patrimoine génétique en premier lieu, d'environnement pour suivre. Rien de cela n'est distribué avec justesse, il n'y a pas de raison à ça. Ce n'est pas joli, dans le référentiel normal qu'on se pose. Sauf que ce référentiel n'est rien.

Ensuite, tout le monde n'est pas gentil. Tu l'es peut être, toi, tu cherches peut être à changer le monde (égoïste que tu es, as-tu pensé à ceux qui voulaient qu'il reste ainsi?). Mais ce n'est pas le cas de la prochaine personne que tu croiseras dans la rue, probablement. Tu auras beau te démener comme un beau diable pour être juste, bon, humain, personne n'empêchera la vie de te faire un véritable sale coup sans raison. Et il n'y aura rien à y faire, ce sera le hasard. Mais celui qui aura été une ordure finie pourra très bien vivre vieux et heureux. Tout est une question de point de vue. Et de hasard en ce qui concerne le reste.

Alors réfléchis un peu avant de sourire à n'importe qui. Il veut peut être te tuer.
(non mais c'est vrai quoi, quelle manie que de faire confiance à tout ce qui passe...)

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