Il est 14 heures, le 15 septembre quand le gardien de la prison de Lucasville, dans l'Ohio, lit son acte de mise à mort à Romell Broom, un afro-américain de 53 ans, qui clame son innocence depuis 25 ans. Deux heures plus tard, il est pourtant toujours vivant, les bras et les jambes meurtris : l'équipe médicale chargée de l'injection mortelle n'a pas toujours pas réussi à trouver de veine lorsque le directeur de la prison décide finalement d'ajourner l'exécution.
C'est la première fois depuis plus de soixante ans aux Etats-Unis qu'un condamné peut raconter son exécution. C'est ce qu'a fait Romell Broom, trois jours plus tard, dans un témoignage sous serment, dont l'AFP s'est procuré la transcription.
Condamné pour le viol et le meurtre d'une adolescente de quatorze ans, dont il se dit innocent, Romell Broom s'apprête à quitter sa cellule pour la salle d'exécution. Entouré de trois gardes, il est allongé, tandis que l'équipe médicale prépare la pose des intraveineuses qui permettront de lui injecter une dose létale, composée de trois produits : un qui anesthésie le condamné, un qui paralyse ses muscles et enfin un qui arrête son coeur.
«La douleur me fait hurler»
«L'infirmière a essayé trois fois d'accéder à mes veines au milieu de mon bras gauche, l'infirmier a essayé trois fois d'accéder à mes veines au milieu de mon bras droit», raconte-t-il. L'équipe médicale marque alors une première pause. Derrière la vitre de la salle d'exécution, quatre journalistes et trois membres de la famille de la victime regardent les préparatifs par le biais d'une retransmission vidéo.
Nouveaux essais : «deux fois dans le bras gauche». «L'infirmière doit avoir touché un muscle parce que la douleur me fait hurler», se souvient-il. Puis, «trois fois dans le bras droit» : une veine semble assez solide. L'infirmier tente d'installer le cathéter mais celui-ci cède. «Du sang a commencé à couler sur mon bras», raconte Romell Broom. L'infirmière quitte alors la pièce : «l'officier de la prison lui a demandé si ça allait. "Non !", a-t-elle répondu»
Deuxième pause. Un gardien lui tapote l'épaule et lui conseille de se détendre. «A ce moment-là, j'avais très mal, les blessures dues aux piqûres m'empêchaient de tendre ou de bouger mes bras». De retour avec des serviettes chaudes qu'elle applique sur les bras du condamné, l'équipe s'attaque cette fois aux mains.
Romell Broom tente alors d'intervenir en aidant les infirmiers à poser le garrot. Nouvel échec, troisième pause, deuxième tapotement sur l'épaule et recommandation de se détendre. «J'ai commencé à m'énerver. Je pleurais, j'avais mal et mes bras étaient enflés, les infirmiers piquaient dans des zones déjà contusionnées et gonflées, j'ai demandé qu'on arrête et j'ai demandé à parler avec mon avocate», explique-t-il.
«L'aiguille a cogné sur un os»
L'équipe d'exécution le fait asseoir et pique la cheville «L'aiguille a cogné contre un os c'était très douloureux, j'ai hurlé». L'opération se poursuit. «Alors que l'infirmière essaie d'accéder à une veine dans le bas de ma jambe gauche, l'infirmier entreprend ma cheville droite». Puis il s'acharne deux fois encore sur la main droite.
«Le degré de douleur était à son maximum. On m'a enfoncé des aiguilles au moins 18 fois dans plusieurs endroits du corps dans le but de m'administrer une injection pour me prendre la vie», poursuit M. Broom. Il reçoit a nouveau le conseil de se détendre, quand finalement, le directeur de la prison lui fait savoir que la procédure est suspendue. Un gardien lui propose alors un café et une cigarette.
Romell Broom est le premier condamné à mort, depuis 1946, à survivre à son exécution aux Etats-Unis. Ses avocats ont déposé depuis des recours contre une nouvelle exécution. Deux autres exécutions prévues à l'automne dans l'Ohio ont été suspendues.
C'est la première fois depuis plus de soixante ans aux Etats-Unis qu'un condamné peut raconter son exécution. C'est ce qu'a fait Romell Broom, trois jours plus tard, dans un témoignage sous serment, dont l'AFP s'est procuré la transcription.
Condamné pour le viol et le meurtre d'une adolescente de quatorze ans, dont il se dit innocent, Romell Broom s'apprête à quitter sa cellule pour la salle d'exécution. Entouré de trois gardes, il est allongé, tandis que l'équipe médicale prépare la pose des intraveineuses qui permettront de lui injecter une dose létale, composée de trois produits : un qui anesthésie le condamné, un qui paralyse ses muscles et enfin un qui arrête son coeur.
«La douleur me fait hurler»
«L'infirmière a essayé trois fois d'accéder à mes veines au milieu de mon bras gauche, l'infirmier a essayé trois fois d'accéder à mes veines au milieu de mon bras droit», raconte-t-il. L'équipe médicale marque alors une première pause. Derrière la vitre de la salle d'exécution, quatre journalistes et trois membres de la famille de la victime regardent les préparatifs par le biais d'une retransmission vidéo.
Nouveaux essais : «deux fois dans le bras gauche». «L'infirmière doit avoir touché un muscle parce que la douleur me fait hurler», se souvient-il. Puis, «trois fois dans le bras droit» : une veine semble assez solide. L'infirmier tente d'installer le cathéter mais celui-ci cède. «Du sang a commencé à couler sur mon bras», raconte Romell Broom. L'infirmière quitte alors la pièce : «l'officier de la prison lui a demandé si ça allait. "Non !", a-t-elle répondu»
Deuxième pause. Un gardien lui tapote l'épaule et lui conseille de se détendre. «A ce moment-là, j'avais très mal, les blessures dues aux piqûres m'empêchaient de tendre ou de bouger mes bras». De retour avec des serviettes chaudes qu'elle applique sur les bras du condamné, l'équipe s'attaque cette fois aux mains.
Romell Broom tente alors d'intervenir en aidant les infirmiers à poser le garrot. Nouvel échec, troisième pause, deuxième tapotement sur l'épaule et recommandation de se détendre. «J'ai commencé à m'énerver. Je pleurais, j'avais mal et mes bras étaient enflés, les infirmiers piquaient dans des zones déjà contusionnées et gonflées, j'ai demandé qu'on arrête et j'ai demandé à parler avec mon avocate», explique-t-il.
«L'aiguille a cogné sur un os»
L'équipe d'exécution le fait asseoir et pique la cheville «L'aiguille a cogné contre un os c'était très douloureux, j'ai hurlé». L'opération se poursuit. «Alors que l'infirmière essaie d'accéder à une veine dans le bas de ma jambe gauche, l'infirmier entreprend ma cheville droite». Puis il s'acharne deux fois encore sur la main droite.
«Le degré de douleur était à son maximum. On m'a enfoncé des aiguilles au moins 18 fois dans plusieurs endroits du corps dans le but de m'administrer une injection pour me prendre la vie», poursuit M. Broom. Il reçoit a nouveau le conseil de se détendre, quand finalement, le directeur de la prison lui fait savoir que la procédure est suspendue. Un gardien lui propose alors un café et une cigarette.
Romell Broom est le premier condamné à mort, depuis 1946, à survivre à son exécution aux Etats-Unis. Ses avocats ont déposé depuis des recours contre une nouvelle exécution. Deux autres exécutions prévues à l'automne dans l'Ohio ont été suspendues.
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Des fois j'hésite entre rire, pleurer et vomir.
Au final je préfère rire, c'est moins salissant.
Allez réjouissez-vous, mon prochain article sera probablement plus drôle.
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