lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Mardi 26 janvier 2010 à 12:26

Rien n'est obligatoire; je ne suis moi-même pas obligé d'être moi. Tout ça est sans conséquences réelles, véritablement sans danger et je pense même pouvoir, avec le temps et l'expérience, appeler cela un jeu, sans craindre d'offusquer personne, surtout pas mes observateurs qui sont à présent habitués à bien pire de ma part sans manifester outre mesure leur mécontentement.

 C'est tout du moins ce que je m'autorise à croire et la réalité, qui se fait toujours plus dense quand on y regarde d'un peu trop près, me rappelle souvent à l'ordre en me disant que mes perceptions sont erronées et que mes affirmations à propos de mes semblables ne sont que de vastes plaisanteries tout juste bonnes à faire rire n'importe qui se penchant dessus avec un minimum de sérieux.

 Alors, quoi, il me fallait donc tout abandonner? Me rendre à l'évidence, les mains au dessus de la tête en criant « c'est vrai, je l'ai fait, je me suis trompé, j'ai cru bien faire et c'était faux, regardez-moi, qui me suis fourvoyé quand vous aviez tous raison » ? Je ne crois pas. Je ne sais pas serait plus juste, mais je préfère la croyance au savoir dans ce genre de cas, car elle a le mérite d'être malléable et relative alors que l'absolu et l'exactitude me font de plus en plus peur.

http://lost.cowblog.fr/images/p2x6dbex.jpgDead In Existence by *bleed-the-sky

 Personne ne me force à être qui je suis et pourtant le temps me fait sentir le poids, l'importance des autres sur ma personnalité. Ils m’appellent par un prénom, ce sont à présent eux qui me nomment après que je me sois présenté, ils me proposent une bière et non pas un café, je n'ai plus rien à dire, je suis pour eux un buveur de bière, avec des goûts qu'ils m'attribuent après que je les aie affirmés, certes, mais si je venais à en changer?

 Je n'ai pas de réponse à cela, si je voulais devenir quelqu'un d'autre il me faudrait me débarrasser des autres car ce sont eux la structure, la véritable enveloppe externe de ce moi qui me compose. Même quand je ne suis pas là je reste le même car c'est eux qui sont les détenteurs de mon image pour le monde, je n'existe pas sans un regard. Sans cette vue extérieure je serais comme le bruit de cet arbre qui tombe dans la forêt sans que personne ne puisse l'entendre. Je serais éventuellement une notion grâce à des documents officiels, eux mêmes créés par d'autres parfois même avant mon existence. Mais je ne serais guère plus.

 Si je ne change pas vraiment c'est parce que personne ne change, à vrai dire. Comment faire admettre un bouleversement aussi profond que « je ne suis plus moi » à des êtres qui vous ont toujours connus ainsi. Soit vous passez pour un fou, soit pour un marginal. Au mieux vous serez « celui qui a été » avant de changer brutalement.

 Il n'y a que des évolutions, généralement mineures. Le changement n'est admis qu'après un événement, souvent brutal, de taille à le justifier. Et encore, il sera remis en question une fois les conséquences de celui-ci effacées au loin. Sauf si le changement en question s'accommode avec la perception qu'ont les autres de ce qu'ils voudraient que l'on soit. Auquel cas on peut dire que le changement n'est acceptable qu'en « bien » pour une personne ou une autre, et non uniquement en « différent », ce qui élimine toute notion de réelle liberté puisqu'une fois de plus on dépendra de cette vision externe, de cette extrapolation sur notre être forgée à partir d'éléments qui, au départ plus ou moins contrôlés, nous échappent ensuite de façon complète pour parfois se retourner contre nous.

 Qui n'a jamais été catégorisé de façon totalement inexacte par un proche, une connaissance, un ami voire ses propres parents? Personne, je le crains. Si on possède un argumentaire suffisant, on arrive cependant à faire évoluer ce type de perceptions, mais il reste toujours ce noyau dur, cette création qui apparaît être nous-mêmes pour tout le monde et dont on ne peut tout simplement plus se débarrasser au bout d'un certain temps.

 On peut comprendre que quelques-uns prennent alors des virages brutaux dans leur vie; se convertissant à une secte, partant vivre dans un coin reculé loin de tout, abandonnant derrière eux tout ce qui leur colle à la peau de façon tenace, toute cette peinture illusoire appliquée au fil des ans par nous-mêmes et fixée par le vernis des Autres.

 Il est tout à fait logique que certains pètent les plombs d'un jour à l'autre, sous le poids de cette dictature invisible mais néanmoins pesante. Quand il n'y a pas d'autre solution que d'être un soi-même qu'on ne choisit plus, vient un moment où la seule alternative est violente, quelle qu'elle soit.

 Et tout ça pour quoi? Je n'ai pas de réponses réelles, que des constats et trop de questions en suspens que je n'ose parfois même pas me poser.

 Mais un jour, je changerai.

Quoi que ça implique.

Lundi 25 janvier 2010 à 4:15

Here we go:

Vendredi 22 janvier 2010 à 5:56

J'imagine que vous serez d'accord avec le fait que Facebook (ainsi que les messageries instantanée et autres réseaux sociaux, soyons fous) propose, de façon globale, une sorte de mauvaise copie du monde réel, rassemblant en un point toutes nos fréquentations devenues facilement accessibles. On supprime ainsi les distances et les blancs dans les conversations, on peut faire semblant de devoir se barrer de son ordinateur ou de ne pas être là pour ne pas avoir à supporter une discussion et on est informé de façon discrète des derniers potins sans avoir à se payer la honte en public parce que tout le monde vous a entendu raconter que Gérard est un éjaculateur précoce.

Bref, ce monde virtuel formidable nous permet d'échapper à toutes ces petites choses pénibles qui font de la vie réelle un calvaire dans certains cas.

Ma proposition est la suivante :

(Etant donné l'incroyable quantité de blaireaux consanguins et vulgaires inscrits sur Facebook, je partirais du fait que tout le monde dans mes connaissances en connait les bases, ça ne me semble pas franchement relever de l'impossibilité absolue).

Il faudrait que la réalité copie le virtuel, à présent.

Je m'explique.

N'avez-vous jamais eu envie de vous débarrasser de quelqu'un qui vous ennuyait avec sa conversation pénible et vaine? Balancez-lui une pancarte en tôle annotée d'une jolie inscription "STFU" (Shut The Fuck UP, pour les novices) dans votre plus belle écriture. Puis disparaissez. Après tout c'est ce qui arrive quand vous supprimez quelqu'un de votre liste d'amis ou de contacts.

Un type vous aborde dans la rue? Recherchez  son nom sur google avant qu'il ne puisse vous adresser la parole. Si il vous semble louche, il ne pourra tout simplement plus ouvrir la bouche. Pratique non?

Ainsi plutôt que de se fatiguer à draguer des gens pour découvrir que ce sont des gros cons on pourrait directement connaître leurs goûts, tendances politiques et activités diverses juste après leur avoir dit "bonjour". On pourrait découvrir que la soeur de Micheline est quand même drôlement plus bonne que son ainée, simplement en consultant un album photo accessible dès la rencontre de Micheline, s'épargnant de par le fait la peine de fréquenter ce cageot pour passer directement à l'étape suivante.

Le monde serait tellement merveilleux. Et tout le monde finirait tellement seul.


http://lost.cowblog.fr/images/21bjcfcp.jpg


En fait je crois que j'en ai juste ma claque d'entendre en permanence des connasses parler de facebook dans la rue, dans les transports en commun, dans les bars, au ciné, dans les salles de cours et à leur putain-de-pause-clope. Ras le cul de ce réseau social de merde qui vampirise les gens "je passe 5h par jours sur facebook" clamait innocemment une pute quelconque dans le tram tout à l'heure. Et si tu passais plutôt 5h à te cultiver un peu, pétasse, tu ressemblerais peut être moins à un résidus de CAP coiffure manifestement semi-analphabète aux gouts vestimentaires douteux?

Je me fous que vous perdiez votre vie sur un site web, mais j'aimerais bien ne pas en profiter en permanence. C'est comme tous ces gens qui déblatèrent à propos de la télé-réalité. Je n'ai pas cessé de regarder ce flot de merde en 25 images par seconde qu'est la télévision pour en avoir des résumés détaillés dans la journée.

Allez crever bande de sous-êtres.
Cordialement

lost

Mercredi 13 janvier 2010 à 0:43

Le problème quand on s'ennuie c'est qu'on fait n'importe quoi. D'ailleurs, saviez-vous que vos parents, lors de votre conception, s'ennuyaient vraiment beaucoup? Enfin ce n'est pas le sujet, après tout ce n'est pas à moi de vous faire réaliser que vous n'êtes que des erreurs qui enlaidissent le paysage, je n'oserais jamais insinuer une chose pareille. Ce serait un peu comme vous traiter de gros cons, je ne me le permettrais pas.

Bref, j'en reviens à un sujet un peu plus intéressant: l'ennui. Voyez-vous, il m'arrive parfois de me retrouver, un peu désoeuvré, face à Photoshop, qui ouvre devant moi ses béantes fenêtres, telles les cuisses d'une catin de bas étage dans un bordel philippin aux heures de pointes. D'ailleurs, ça tombe bien (notons la subtile transition) puisque le sujet de ma dernière session sur ce logiciel a donné ceci :

http://lost.cowblog.fr/images/5ai88k1g.jpg
Ceci étant évidemment devenu mon fond d'écran de téléphone portable par la suite, car je suis incontestablement un homme de goût. Pour ceux qui veulent comparer avec l'original, c'est ici. Avec ceci je vous recommande bien entendu une sonnerie du style "Cuir Moustache", qui fait toujours son effet.

Et maintenant que vous avez vu ça, je pense que vous pouvez mourir.

Dimanche 10 janvier 2010 à 5:23

Vous n'êtes pas sans savoir que la France s'est dotée d'une merveilleuse institution qu'est l'HADOPI. Si vous n'êtes pas au courant, cherchez un peu, je ne suis pas là pour pallier à votre inculture crasse, il y a plein de sites très bien pour ça, je n'ai pas envie que vous me soyez redevable de quoi que ce soit, je tiens à ce que vous gardiez votre gratitude pleine de germes dégueulasses pour vous, le meilleur moyen étant donc que je ne vous donne aucune raison d'en éprouver. CQFD.

http://lost.cowblog.fr/images/79248hadopilogoofficiel-copie-1.png
 
Il se trouve que l'HADOPI a maintenant un très joli logo (il ne vous rappelle rien? pensez très fort "Wanadoo" pour voir?). Dans le cadre d'un jeu un peu stupide organisé par Fabrice Epelboin, dont j'ai appris l'existence via PCinpact, je me suis donc amusé à "remixer" cette chose afin de lui donner plus de hum... gueule, ouais exactement.

http://lost.cowblog.fr/images/Sanstitre1-copie-1.jpg
Alors après, c'est vrai, je comprends effectivement que les gens qui me connaissent fassent parfois des complexes d'infériorité, je veux dire, c'est évident qu'il faut être un génie dans mon genre pour avoir une idée pareille, mais par pitié, s'il vous plait, ne vous suicidez pas réalisant ceci.

Suicidez-vous plutôt pour me faire plaisir.
Et plus vite que ça.

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