lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Samedi 28 novembre 2009 à 6:04

Plus je suis fatigué, moins je supporte le monde. Plus je suis fatigué, moins je me supporte. La solution étant de dormir, ce dont je n'ai pas la moindre envie. Dormir c'est s'abandonner, c'est perdre le contrôle de son esprit. C'est laisser son inconscient tourner à vide, de façon extrêmement déplaisante en ce qui me concerne. J'aimerais retrouver l'envie de dormir. Plus ça va et moins ça va, je crois que tout ça finira très mal, dans un sens.

Plus je suis fatigué et plus je perds les pédales, je deviens complètement cintré, mon cerveau devient un éponge et je ne supporte plus rien. Je perds toute envie, tout sentiment positif me quitte peu à peu. Je pense à stopper le monde plutôt que de le mettre en pause par le sommeil. Avec toutes les implications que ça prend. Soit je vous tue tous, soit je me tue, même résultat.


J'en ai assez de finir dans ce genre d'états. Le connard qui a dit que l'enfer c'était les autres n'a pas précisé que les autres c'était soi-même.

Vends bio-rythme déficient, à n'utiliser qu'à des fins de test sur le stress et la perte d'estime de soi, de volonté, de libido, de motivation, d'envie, d'énergie, de lucidité, de capacités cognitives, de dynamisme, de sens de l'humour, d'objectivité, de créativité, de capacité d'émerveillement et autres déclinaisons de l'appauvrissement de toute personnalité.

Prix à débattre. Echange standard possible.

Mercredi 25 novembre 2009 à 3:17

Ce genre de choses réjouissantes se passe de commentaire.


http://imgs.xkcd.com/comics/listen_to_yourself.png

Allez donc mourir, à présent.

Samedi 21 novembre 2009 à 23:26

Voir cet article sur Le Monde.fr

J'aurais presque envie de demander qu'on noie ces abrutis dans leur propre pisse et que les survivants soient forcés à creuser une grande fosse pour faire disparaitre les derniers restes de ces sous-êtres, mais non seulement je serais un peu trop gentil, mais en plus, ça ne serait qu'une pichenette dans cette immense fourmilière remplie de crétins.

Et puis on risquerait de m'accuser d'être désagréable.

Sur ce je vais me coucher, j'espère mourir pendant mon sommeil. Ou quoi que ce soit qui m'évite ce genre de prise de conscience.

Vendredi 20 novembre 2009 à 3:27

Selon le Wikipedia anglais : "Depressive realism is the proposition that people with depression have a more accurate view of reality, specifically that they are less affected by the positive illusions of illusory superiority, the illusion of control and optimism bias."
 
Ayant fait quelque recherches par la suite, je me suis rendu compte que ce phénomène était le sujet d'un certain nombre d'études qui avaient pour but d'en mesurer l'ampleur en fonction de différents facteurs tels que la gravité du syndrome dépressif, sa durée, etc... Ceci venant donc accréditer l'idée de l'existence d'un tel état.

Il n'est donc pas étonnant, au regard de cette idée, que les personnes ouvertement positives (pour ne pas dire les acharnés quotidiens de la joie de vivre) semblent moins réaliser un certain nombre de faits, puisqu'ils ne les perçoivent pas de façon optimale. Peut-on en conclure alors que c'est l'esprit qui par un certain nombre de mécanismes tend à maintenir l'individu dans un état le plus positif possible, pour son propre bien? Apparemment, oui si on s'intéresse à l'idée de Système Immunitaire Psychologique :

"The "psychological immune system" is a shorthand term used to encompass a number of biases and cognitive mechanisms that protect the subject from experiencing extreme negative emotions. They achieve this by ignoring, transforming or constructing information, making the existing state of affairs more bearable while decreasing the appeal of the alternatives. They operate largely or entirely outside conscious awareness. Psychologists Daniel Gilbert and Timothy D. Wilson coined the term, using the biological immune system as a metaphor for these processes."

Evidemment, ce processus est très majoritairement inconscient tout comme celui qui fait que nos lymphocytes se débarrassent des cellules dangereuses pour notre organisme est imperceptible ou presque du point de vue de la personne infectée. Nul n'est donc censé se rendre compte que son esprit lui fait interpréter les informations de façon erronée ou détournée pour protéger son moral, donc son mental.

Cette situation rend, pour le sujet qui vit ledit Depressive Realism, la discussion avec une personne dont le point de vue est biaisé (voir l'article sur les biais cognitifs, si ça vous intéresse) extrêmement pénible et vaine. En effet, comment converser avec quelqu'un qui est incapable de percevoir la réalité (ou une partie de celle-ci) de façon précise et qui ne pourra même pas saisir une partie des concepts que vous pouvez énoncer, puisqu'ils lui sembleront relever d'une logique qu'il ne peut tout simplement pas concevoir? Il ne pourra apporter que des réponses qui seront forcément ineptes, puisque ne pouvant s'appliquer qu'à des personnes dans sa situation. Allez expliquer que "la vie est belle" est un argument invalide à quelqu'un qui en est intimement persuadé, quand bien même on lui aurait fait regarder le 20h il y a moins de dix minutes...

http://lost.cowblog.fr/images/fowidatl.jpg

La question serait évidemment de savoir pourquoi, chez certaines personnes, l'esprit ne procède plus à cette correction de la perception et laisse la personne se plonger dans la dépression? Est-ce une forme de suicide mental? Un dysfonctionnement métabolique qui influe sur le psychisme? Un gène défaillant? Je n'ai pas trouvé de réponse.

Toujours est-il que ce n'est pas la lecture de cet article qui fera changer d'avis les optimistes acharnés qui me commentent ici. Mais ça les fera peut-être réfléchir un peu, ce qui n'est pas si mal. Peut être que ça m'évitera de me pendre en face d'eux juste pour leur montrer quelque chose de moche, une fois dans leur vie.

Dimanche 15 novembre 2009 à 7:58

Vous ais-je déjà dit que rien n'a de sens?
 
http://lost.cowblog.fr/images/35r328z6.jpgAlmost by ~kelc
  

La plus grande partie de notre existence consiste à donner un sens a des actions qui s'inscrivent dans une continuité qui n'a d'autre but que d'assurer la pérennité  d'un schéma absurde... Nous accomplissons chaque jour des actes qui mis bout à bout permettent d'arriver à des résultats. Et c'est ce qu'on appellerait un but, en général. Mais si on ne considère que la fin et non les moyens, alors ceux-ci cessent d'avoir une signification. Imaginez que vous posez des briques, pour construire un mur au milieu du désert. Certes, vous construisez quelque chose, une structure donnée, tangible. Mais pour quoi faire?

Chaque acte s'inscrit dans un ensemble qui les comprend. Chacun de ces ensembles fait lui même partie d'un regroupement. Plus on remonte ainsi et plus la petite action accomplie, qui n'a presque pas de sous-division, perd de son sa raison d'être. A quoi bon l'effectuer si c'est pour en arriver à un résultat absurde et dénué de sens?

Prendre du recul, c'est aussi se rendre compte que tout ce qu'on a accompli est aussi utile qu'un mur au milieu du désert.

 
(que ceux qui ne voient pas le rapport avec l'image aillent se faire foutre, ça fera de la place sur ce blog)

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