lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Samedi 17 octobre 2009 à 4:21

"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
"

Charles Baudelaire - Spleen IV


Il faisait gris aujourd'hui. Une morne chape de plomb recouvrait la ville, obscurcissant tout mais ne dissimulant rien. Tout était aussi laid que d'habitude, mais simplement plus sombre. L'air était nauséabond et de la fumée montait au ciel. Pas d'apocalypse aujourd'hui malheureusement, juste une manifestation quelconque de bouseux en tracteurs venus épandre leur purin sur la place publique en signe de mécontentement. Le meilleur moyen d'illustrer leur sentiment d'être dans les emmerdes jusqu'au cou étant évidemment de venir nous y foutre jusqu'aux chevilles. Littéralement.

Le désordre causé par ce genre d'évènements est toujours intéressant. La foule privée de transports en commun se presse, anonyme, le long des trottoirs en marchant vivement. Chacun fait comme si tout était normal tout en râlant contre les paysans et le gouvernement. Ceux qui ne peuvent s'empêcher de s'écouter parler gueulent, bien entendu.


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Que se passe-t-il quand on fout un coup de pied dans le fourmilière? Rien.

La préfecture était sale, les vitres brisées, le sol recouvert de lisier et de paille. Des feux brûlaient, les sirènes hurlaient et un hélicoptère ne cessait de sillonner le ciel. Et au final? Les tracteurs sont repartis en file, les uns après les autres. Les balayeuses ont commencé à repousser le purin dans les caniveaux, les agents de nettoyages ont pelleté ce qui devait l'être. Et  est revenu à la normale. Un peu plus sale et puant qu'au départ, mais le monde s'est remis en marche comme toujours.

Beaucoup de bruit pour rien. Il faisait gris. J'aurais aimé qu'il pleuve.

Qu'il pleuve des trombes. Pendant des heures. Puis des jours. Et que toute cette laideur finisse noyée sous les eaux. Quand tout le monde serait mort, les nuages se seraient écartés, éclairant des monceaux de cadavres flottants.

Il n'y aurait pas eu d'arche de Noé.

Juste le bruit des vagues et le silence.

Jeudi 15 octobre 2009 à 3:35

Fous toi de ma gueule. Je rirai bien plus quand tu t'écraseras. En attendant, marrez-vous bien, sachez que je me marre aussi. Rien ne me fait plus rire qu'une bonne perte de contrôle, peu de choses ne me font plus marrer que votre petitesse et vos complots de bas étage. J'ai toujours avec moi ces souvenirs qui prennent la poussière et j'attends qu'ils se délitent. Je te les rendrais bien mais ça voudrait dire faire un effort et le seul que je consentirais à faire pour toi c'est celui de t'oublier.

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Je me demande toujours ce qui m'a fait commettre cette monumentale erreur sentimentale, ce qui m'a fait perdre une fois de plus une parcelle d'humanité à m'accrocher à quelqu'un qui avait plus de problèmes que moi. Comme si je n'avais que ça à foutre de servir d'éponge à une foutue masse suintante et auto-centrée. Tu es un échec à toi toute seule. Il parait que c'est métaphysique d'aimer les échecs. J'emmerde la métaphysique. J'avais mieux et j'ai choisi l'immédiat, la facilité. On apprend de ses erreurs, certes. J'ai l'impression d'avoir beaucoup trop appris pour ne pas avoir le sentiment de m'être fait avoir quelque part.

Je me demande aussi ce qui m'a poussé à excuser l'enclume métaphorique que tu m'as lancé à la gueule en rompant. Trop à intégrer sans doute, je n'ai vu que plus tard ce manque de tact prodigieux qui tenait quasiment de l'insulte. Avoue, de plus, que tu te foutais de moi. On peut dire que ça tombe bien dans le sens où moi aussi. Et de toi encore plus. Je n'ai que faire de ton mal-être. Tu m'as tellement rabâché avec ça j'avais juste envie que tu te jettes d'un pont pour me foutre la paix. A remuer la plaie autour du couteau tu n'as fait que me salir. Je contemple les traces un peu partout et rarement j'aurais plus eu envie de gerber.

Si je suis un miroir alors j'espère que tu te noieras en essayant de trop y regarder.

Mercredi 14 octobre 2009 à 3:40

Plus je regarde les gens qui sont nés quelques années après mois plus je me rend compte que pour chacun d'entre eux, je connais un précédent. Qu'ils me font toujours penser à quelqu'un d'autre. Que ce ne sont que des clones -involontaires- d'autres personnes qu'ils ne connaissent pas.

Bien entendu ce n'est jamais complet, il ne faut pas non plus exagérer. Mais c'est bien souvent un pan entier de leur manière d'être, de leur comportement, de leur personnalité qu'il me semble déjà avoir vu. C'est comme vivre dans une pièce de théâtre donc l'auteur, par manque d'imagination, aurait repris des morceaux de dialogues entiers pour des personnages à d'autres apparus plus tôt.

Et comme ce n'est certainement pas une nouveauté, j'imagine très bien qu'il existe, quelque part, quelqu'un à qui je ressemble fortement d'un certain point de vue. Et quelqu'un à qui lui-même ressemble de façon troublante. C'est extrêmement blasant, mais d'un côté, je serais curieux de le rencontrer.

Quelle est la part de génétique? Quelle est la part de mimétisme? Quelle est la part de formatage, celle du hasard? Je ne sais. Toujours est il qu'à chaque fois que je fais ce constat j'aimerais pouvoir montrer à la personne concerner à quel point elle est quelqu'un d'autre sans le savoir. Je sais que ça lui ferait mal, qu'elle serait peut être incrédule, mais je le ferais quand même.

Au final je me rend compte que je n'ai d'amitié réelle qu'avec des gens dont je ne connais pas de "double". On me dira qu'à apprendre à connaitre les gens, on affine sa perception de leur particularité, certes. Expliquez-moi alors pourquoi il m'est arrivé d'en trouver à des gens que je connaissais très bien, mais avec qui, étrangement je courant passais moins? Est-ce au final le formatage qui me repousse, cette part de "tout fait" insupportable? Probablement.

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"All different but all together", disait le slogan. La réalité est bien plus proche du All the same, all together; but different is all alone.
La vérité c'est qu'il n'existe pas de personne sans personnalité. Juste des clones.


Et en cas de guerre des clones, je veux une pelle, de l'essence et des allumettes.

Lundi 12 octobre 2009 à 4:14

Vous me trouvez méchant? Allons, ne dites pas le contraire, ça a du vous arriver. C'est normal, je ne vous supporte pas. Plus je vous vois et plus j'ai envie de vous tuer. Pour éviter de me tirer une balle, parce que je suis trop lâche, je préfèrerais tuer cent personnes que d'avoir à me suicider. Mais qu'est ce qui est le plus simple? Moi je m'en fous, tant que tout ça cesse. Mais ça n'arrivera pas, vous êtes trop nombreux. La question reste en suspens.

Lost, ce n'est pas pour rien. Ce n'est pas juste par amour d'une chanson écrite par un putain de génie suffisamment con pour avoir balancé sa femme contre un radiateur. Non. C'est parce que voyez-vous, sur la grande carte de la vie, je me balade sans GPS. Dans le noir complet. Parce que globalement, allumer la lumière revient à voir. Donc voir le monde. Et ceux qui le peuplent. Mes problèmes existentiels vous indiffèrent? Ne les lisez pas. Je m'en fous, vous n'avez aucune cohérence, moi non plus, basta.

Certaines choses sont douloureuses. J'ai l'impression qu'on fait crisser des ongles contre mon âme à chaque fois que j'en apprend un peu plus sur toi. Trop d'insultes me viennent quand je pense, elles coulent depuis les blessures que tu as ouvert dans mon esprit. Sale pute. J'en ai assez d'être dépendant de mon ressenti, assez d'être un humain. J'aimerai devenir une putain de machine, cesser de me sentir crever à chaque fois que je te sais en vie.
 
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"On tourne ses yeux vers l'extérieur, le monde, on cesse de regarder dans le "mauvais" sens, celui ou personne ne voit rien. On voit cette masse d'êtres, dont aucun ne porte la moindre lumière. ils sont nombreux, opressants, et leurs regards sales écorchent. On voudrait les voir disparaitre. Ou se voir disparaitre, voir tout ça de loin, c'est peut être mieux. Et si on pouvait leur mettre un peu d'eau sous les paupières, à ceux qui comptent. Ça ferait presque chaud au coeur. Jusqu'à ce que notre assemblage de lettres ne veuille plus rien dire. Pour personne.
Très vite.

Ça aura été bien vain tout cela au final.
J'ai encore tourné sur moi-même. Un jour je ferai quelque chose qui touchera quelqu'un, et qui ne laissera de goût amer à personne.
Tant pis si c'est ma propre épitaphe.
"
12/06/07

Plus de deux ans, rien n'a changé. je relis ce que j'ai écrit et je ris. Parce ce que c'est tout ce qu'il y a à faire. Je me marre de me voir aller exactement aussi mal. De ne pas avoir changé sur ce plan.  Ce connard de moi-même d'il y a deux ans réussit à me faire mal à travers un foutu cahier oublié dans un coin. Mon pire ennemi c'est moi. Soyez-donc heureux que je ne fasse que vous haïr.

Qu'est ce que je peux faire de toute cette violence? J'ai juste envie de te massacrer la tronche, ma chérie. A te haïr comme je t'ai aimé je me dis que si je te fais la haine comme je t'ai fait l'amour, tu crèveras plusieurs fois par jour. C'est réconfortant ce genre de pensée. Il fallait moins s'en foutre, à présent je ne fais que ressasser en boucle les mêmes absurdités. Tu ne savais pas qui j'étais, tu ne le sauras jamais. une fille qui couche avec un inconnu on appelle ça une salope. Permet-moi donc de t'insulter.

J'aimerais, un jour, faire confiance au genre humain. Utopie de merde.
Agissez pour mon bien, cessez de m'arracher la peau. Achevez-moi.

Dimanche 11 octobre 2009 à 3:01

L'homme qui a dit que les mot-clés sur internet définissaient de façon satisfaisante un site ou un blog n'a sans doute jamais eu affaire au lamentable système de choix automatique proposé par cowblog à une époque (je ne sais pas si c'est toujours le cas, je n'ai plus d'avertissement quand je poste me montrant les mots choisis avec soin par ce foutu script). Je vous laisse admirer en bas de mon menu la pertinence hors-norme de ceux qui définissent cet espace. Pour un peu je passerais pour un putain de hippie.

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Monde de merde.

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