lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Vendredi 28 mars 2008 à 1:26

L'être humain est par nature méprisable, car déséquilibré. De ce fait il court à sa destruction, car c'est là la conséquence la plus basique du déséquilibre en général: l'effondrement.

C'est pourquoi toute personne sensée ayant saisi ne serait-ce qu'une partie de ce que tout cela implique se doit au moins par instants de haïr cette espèce à laquelle elle appartient sans lui chercher d'excuses. Pourquoi en chercher lorsque l'ont sait qu'il n'y en a, quoi qu'on en dise, pas de valable, si ce n'est une sombre hypertrophie d'une sorte d'instinct de survie primal qui se serait mué avec le temps en un instinct de destruction conscient et inconscient à l'encontre de tout ce qui pourrait opposer une résistance à son hégémonie sur l'ensemble du règne animal, végétal et minéral, puisque rien n'est décidément trop beau pour le singe évolué dont nous sommes tous les frères?

Il n'y a donc pas d'excuses, ce moteur qui nous pousse vers le néant est l'exact inverse de ce qu'il prône. Nous cherchons à toujours nous éloigner de nos bases, à évoluer de plus en plus, en étant motivés en cela par ce qu'il y a de plus animal en nous, cette facette de ce que nous sommes que nous tentons à tout prix d'effacer, l'instinct incontrôlable, le ça, appelons-le comme bon nous semble, l'important est de le définir un tant soit peu.

Et faudrait-il des exemples que je pourrais vous en donner, dans divers domaines:

    • L'Homme évolué se doit d'être pacifique. C'est pourquoi il doit se donner les moyens d'anéantir plusieurs fois l'ensemble de la planète en cas de conflit majeur. Il est vrai que cela solutionnera tous les problèmes de guerres, j'en ai bien peur.

    • L'Homme évolué se doit d'être civilisé, c'est pourquoi il crée des lois et des moyens de répressions pour lutter contre toutes les perversions qui le caractérisent, qu'elles soient d'ordre moral ou sexuel. Ces mêmes perversions ne faisant que s'accroître en barbarie et en diversité à mesure que la civilisation avance. C'est beau le progrès.

    • L'Homme évolué doit être maître des éléments, c'est pourquoi il s'est créé des outils grâce auxquels il peut non seulement modifier son environnement mais aussi admirer avec une précision jamais vue jusqu'alors les désastres que cela engendre. Vous reprendrez bien des glaçons dans votre verre? On va justement vous montrer une vidéo de la banquise qui se délite.

    • L'Homme évolué doit se distinguer des animaux, c'est pourquoi il a décidé de ne plus effectuer de sélection sur des critères purement génétiques, cherchant à garantir la pérennité de l'espèce en choisissant ses partenaire selon des traits et caractéristiques (physiques) qui auraient permis à l'espèce de s'améliorer. Cela dit, cela ne l'empêchera pas de vouloir créer des être parfaits, mais en sélectionnant les gènes en laboratoire. Il ne faut pas déconner, on n'est pas des bêtes.


La liste est longue et aussi désolante qu'un paysage de pâturages au Sahel. Et ce sont ce genre de choses qui me font dire qu'il faut haïr ce que nous sommes par moments. Parce que cela nous rend lucides.

Vendredi 28 mars 2008 à 0:54

C'est vrai, c'est bien gentil Noir Désir encore et toujours (oui, la musique de fond, là, pour toi, l'aveugle qui n'entend rien), mais si ça reflète bien l'esprit du pseudonyme derrière lequel se planque le propriétaire de cet espace admirable; il manquait cette touche minuscule de subtilité légère qui caractérise les idées de celui-ci.

Il est temps que cela change.




"Je veux te faire mal, plus mal qu'une balle dans le bide. j'ai du feu dans les veines, de la lave dans la carotide et je rêve de la tienne et de moi qui la vide, parait-il que le sang de salope est un bon combustible... brûle... toi et ton nom, comme tous ces souvenirs qui pourrissent sous mon front, reviennent comme des flashs me donnent des pulsions. commettre un seul meurtre en aimer la vision. j'arracherai ton visage comme on déchire une page. je rêve de tes cris de ton sang, de tes larmes, de ton corps en fusion sous une pluie de napalm. j'oublierai tout de toi: jusqu'a ce sang qui innonde mes doigts jusqu'à tes cendres que le vent balaiera et la raison pour laquelle tu n'existe pas."

Samedi 15 mars 2008 à 2:03

Demain, c'est simplement la continuité d'un aujourd'hui qui n'a pas de fin. « Now is forever », nous diraient nos amis de chez Dark Tranquillity, et dans un sens c'est parfaitement vrai. Le passé est mort, personne n'y peut rien, et quand bien même on s'en souvient de façon agréable, il n'en est pas moins supprimé de toute réalité tangible, ne restent que ses manifestations plus ou moins dégradées. Qui finissent par se désagréger plus ou moins vite, que ce soit physiquement ou dans nos esprits, quand ce ne sont pas nos esprits qui se dégradent seuls, effaçant comme bon leur semble ce qui parfois compte un peu plus que tout le reste. Pour ce qui est du futur, c'est presque pire, de l'aujourd'hui attendant d'être consumé, rien ne prouve qu'il existe réellement, tout n'est que conjectures et prévision, il y a toujours une chance que tout n'arrive pas. Une chance infime mais une chance quand même. Admettons que nous vivions dans ce monde, le monde où il y aurait eu cet événement improbable, cet événement qui n'aurait eu qu'une chance tellement mince d'exister que personne n'y aurait jamais pensé, est ce que cela ne remettrait pas en cause notre notion du futur comme quelque chose d'un minimum prévisible ? Après tout il suffit d'un rien pour ça, un rien tellement infime que vous ne pouvez même pas l'imaginer.

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