Fous toi de ma gueule. Je rirai bien plus quand tu t'écraseras. En attendant, marrez-vous bien, sachez que je me marre aussi. Rien ne me fait plus rire qu'une bonne perte de contrôle, peu de choses ne me font plus marrer que votre petitesse et vos complots de bas étage. J'ai toujours avec moi ces souvenirs qui prennent la poussière et j'attends qu'ils se délitent. Je te les rendrais bien mais ça voudrait dire faire un effort et le seul que je consentirais à faire pour toi c'est celui de t'oublier.
Je me demande toujours ce qui m'a fait commettre cette monumentale erreur sentimentale, ce qui m'a fait perdre une fois de plus une parcelle d'humanité à m'accrocher à quelqu'un qui avait plus de problèmes que moi. Comme si je n'avais que ça à foutre de servir d'éponge à une foutue masse suintante et auto-centrée. Tu es un échec à toi toute seule. Il parait que c'est métaphysique d'aimer les échecs. J'emmerde la métaphysique. J'avais mieux et j'ai choisi l'immédiat, la facilité. On apprend de ses erreurs, certes. J'ai l'impression d'avoir beaucoup trop appris pour ne pas avoir le sentiment de m'être fait avoir quelque part.
Je me demande aussi ce qui m'a poussé à excuser l'enclume métaphorique que tu m'as lancé à la gueule en rompant. Trop à intégrer sans doute, je n'ai vu que plus tard ce manque de tact prodigieux qui tenait quasiment de l'insulte. Avoue, de plus, que tu te foutais de moi. On peut dire que ça tombe bien dans le sens où moi aussi. Et de toi encore plus. Je n'ai que faire de ton mal-être. Tu m'as tellement rabâché avec ça j'avais juste envie que tu te jettes d'un pont pour me foutre la paix. A remuer la plaie autour du couteau tu n'as fait que me salir. Je contemple les traces un peu partout et rarement j'aurais plus eu envie de gerber.
Si je suis un miroir alors j'espère que tu te noieras en essayant de trop y regarder.