lost

C'est vrai, c'est bien gentil Noir Désir encore et toujours (oui, la musique de fond, là, pour toi, l'aveugle qui n'entend rien), mais si ça reflète bien l'esprit du pseudonyme derrière lequel se planque le propriétaire de cet espace admirable; il manquait cette touche minuscule de subtilité légère qui caractérise les idées de celui-ci.

Il est temps que cela change.

"Je veux te faire mal, plus mal qu'une balle dans le bide. j'ai du feu dans les veines, de la lave dans la carotide et je rêve de la tienne et de moi qui la vide, parait-il que le sang de salope est un bon combustible... brûle... toi et ton nom, comme tous ces souvenirs qui pourrissent sous mon front, reviennent comme des flashs me donnent des pulsions. commettre un seul meurtre en aimer la vision. j'arracherai ton visage comme on déchire une page. je rêve de tes cris de ton sang, de tes larmes, de ton corps en fusion sous une pluie de napalm. j'oublierai tout de toi: jusqu'a ce sang qui innonde mes doigts jusqu'à tes cendres que le vent balaiera et la raison pour laquelle tu n'existe pas."

Demain, c'est simplement la continuité d'un aujourd'hui qui n'a pas de fin. « Now is forever », nous diraient nos amis de chez Dark Tranquillity, et dans un sens c'est parfaitement vrai. Le passé est mort, personne n'y peut rien, et quand bien même on s'en souvient de façon agréable, il n'en est pas moins supprimé de toute réalité tangible, ne restent que ses manifestations plus ou moins dégradées. Qui finissent par se désagréger plus ou moins vite, que ce soit physiquement ou dans nos esprits, quand ce ne sont pas nos esprits qui se dégradent seuls, effaçant comme bon leur semble ce qui parfois compte un peu plus que tout le reste. Pour ce qui est du futur, c'est presque pire, de l'aujourd'hui attendant d'être consumé, rien ne prouve qu'il existe réellement, tout n'est que conjectures et prévision, il y a toujours une chance que tout n'arrive pas. Une chance infime mais une chance quand même. Admettons que nous vivions dans ce monde, le monde où il y aurait eu cet événement improbable, cet événement qui n'aurait eu qu'une chance tellement mince d'exister que personne n'y aurait jamais pensé, est ce que cela ne remettrait pas en cause notre notion du futur comme quelque chose d'un minimum prévisible ? Après tout il suffit d'un rien pour ça, un rien tellement infime que vous ne pouvez même pas l'imaginer.

Vers l'âge de 16 ans, j'ai commencé à réaliser que les autres êtres humains étaient comme moi. C'est à dire qu'ils avaient une personnalité propre, une vie réelle et des pensées individuelles. J'entends par là que j'ai eu pour la première fois l'idée de ce concept pourtant si simple : je ne suis pas la personne la plus complexe de l'univers.

Or, si j'ai bien saisi l'idée, je peine encore aujourd'hui à la mettre en application. Je persiste à voir les Autres comme de simples personnages, complexes sans doute, mais à la réalité intérieure inférieure à la mienne. Je n'arrive tout simplement pas à me mettre sur la même droite qu'eux, le même gradient. Non, indubitablement mon cerveau ne perçoit que sa propre complexité, ses propres méandres avant même d'imaginer ceux ô combien moins difficiles à comprendre de ceux qui sont mon entourage. Bien évidemment, plus je connais une personne, plus elle est classifiée comme "entière", mais jamais totalement. Il reste toujours un décalage absolument impossible à briser pour moi entre la réalité et ce que je perçois, principalement à ce niveau.

Et je suppose que c'est aussi de là que provient cette impression que je laisse très souvent de mépriser les gens, de les détester ou de simplement les prendre pour des cons (et je parle de retours réels de personnes avec qui je m'entends à présent plutôt bien qui m'affirment avoir eu ce type d'impressions). L'ennui  étant qu'il y a beaucoup de gens que je ne supporte effectivement pas, mais que des personnes contre qui je n'ai pas le moindre animosité en arrivent à croire le contraire m'ennuie passablement, je dois l'avouer. A quoi bon détester les gens si on n'a même pas le plaisir de pouvoir profiter de la différence avec ceux qu'on estime. Ce n'est toutefois pas ça qui m'empêchera de penser que le genre humain est tout de même composé d'un sacré tas de cons, mais qu'il existe un bon nombre de gens qui en valent vraiment la peine pour compenser (et non pas l'absurde contraire qui semblerait dire que tout le monde est aimable et que les abrutis sont des exceptions, c'est faux. Ou alors votre seuil de tolérance à la connerie est très supérieur au mien, ce qui est loin d'être impossible).

Tout ça pour dire que finalement je considère un peu malgré moi l'ensemble du monde comme un énorme régiment de robots (ou de zombies, comme vous préférez), plus ou moins évolués. Avec quelques humains dans le lot, mais malheureusement, ils sont rares.

Ceux qui seront passé ici l'auront peut être remarqué, il n'y a qu'un seul message dans ma tagboard et il n'émane pas de la dernière pécore indigente venue, mais bel et bien de mon illustre personne. Les esprits les moins misérables intellectuellement auront remarqué le subtil paradoxe contenu dans celui-ci, les autres non, mais ce n'est pas le sujet.


Tout d'abord parce qu'un tag, pour faire simple, ça n'a pas la plus petite espèce d'utilité. Mais alors pas la moindre. Oh, j'en vois déjà me répondre que c'est un moyen facile et rapide de laisser un message clair, court à une personne qui y répondra elle-même par un autre message clair et court, et caetera. Foutaises, et triples foutaises. Les commentaires font l'affaire, les messages privés aussi. Donc, oui, c'est rapide, mais non, ce n'est pas nécessaire. De plus personne ne peut nier qu'un tag est une sorte d'auto publicité honteuse qui profite sans vergogne d'un affichage en page d'accueil de tel ou tel blog. Ce qui donne lieu à de pathétiques manifestations de la part de bloggeurs en manque de visites, le tout principalement basé sur une hypocrisie vomissable.

Pour ces raisons, je décrète que tout tag sera impitoyablement supprimé, quel qu'il soit. Si je pouvais supprimer cette nuisance que représente la tagboard, je ne m'en priverais pas, mais je n'ai pas la plus petite foutue envie de payer ne serais-ce qu'un centime de plus pour financer ce site, je considère l'avoir fait de façon suffisante les années passées pour n'avoir aucune mauvaise conscience à ce sujet.

Je sais pertinemment que malgré cet avertissement, il continuera à y avoir des tags sur ce blog de temps en temps. Ils seront d'ailleurs postés par deux types de personnes. Ceux qui le feront uniquement pour contredire mon tag et par-là même faire preuve d'un sens de l'humour absolument hors du commun (ça doit être en substance ce qu'ils pensent inconsciemment) et ceux qui n'auront même pas regardé, qui feront comme à leur habitude une visite systématique et polluante d'un maximum de blogs afin de répandre leurs souillures le plus efficacement possible. Heureusement, ceux-là resteront peu nombreux vue la notoriété toute relative de ce blog qui gagne pourtant indéniablement à être connu des masses bêlantes et geignardes.

Voilà qui est dit. Vous pouvez recommencer à mourir. Et sans vous plaindre.

Vous qui avez sans doute un blog, n'êtes pas sans savoir qu'il n'est pas facile d'être visité quand on débute. A moins d'être très innovant, très doué, très racoleur ou très utile, votre blog risque bien de rester bloqué dans les tréfonds les plus dépeuplés d'internet, à côté des miroirs de téléchargement des version 3 et 4 de Netscape. Autant dire : vous n'arriverez à rien, ce qui n'est plus très surprenant, à force, mais tout de même frustrant.

Mais, me direz-vous (je vous fait dire n'importe quoi, après tout, c'est moi qui écrit, dans l'histoire), comment faire pour sortir de l'anonymat, comment briller, atteindre les sommets, devenir une star adulée de tous sur internet, être si populaire que même Loic Le Meur vous envierait votre score technorati, en un mot : être (re)connu?

Tout d'abord il vous faut un contenu, mais c'est bien la partie la moins importante de l'histoire, il suffit de regarder la blogosphère pour s'en convaincre : le contenu, on s'en fiche plutôt royalement, c'est vraiment très loin, voire à des années lumières d'être un critère essentiel. Je sais que ça peut sembler étrange, mais ce n'en est pas moins une réalité. Il vous faudra des visiteurs dits "de base", que nous appellerons vos amis. Ce seront toutes ces personnes à qui vous donnerez l'adresse de votre blog au commencement de celui-ci, pour le faire connaître. Que les choses soient claires, la majorité n'en a strictement rien à carrer, et c'est bien légitime. Ceux et celles qui continueront à visiter votre blog sont soit : des voyeurs qui veulent en savoir plus sur votre vie, soit des gens qui n'ont rien d'autre à foutre, soit des personnes qui veulent se faire bien voir. Disons que, quoi qu'il en soit, c'est un début. Voyons la suite.
Internet repose dans sa globalité sur le système d'hyperliens. C'est ce qui permet, par exemple, la sérendipité et, plus simplement, la navigation. Ces hyperliens sont ce qui manque à votre blog. Voici pourquoi :
Afin de gagner en popularité (et de récupérer des visiteurs) il vous faudra vous arranger pour récupérer des liens vers votre blog. La première étape serait logiquement de créer votre propre blogroll. En effet, le bloggeurs que vous citerez, s'ils sont assez peu populaires (mais suffisamment pour vous amener quelques péquenots) pourraient éventuellement vous rendre la politesse. C'est une des coutumes stupides mais bien ancrées qui existent dans ce milieu. Il y aura bien entendu des gens qui ne vous lieront jamais, mais c'est normal, les avoir dans votre liste vous donne déjà une sorte de crédibilité auprès d'eux ou au moins de ceux qui les connaissent. N'oubliez pas de citer des bloggeurs dans vos articles en leur manifestant une reconnaissance éternelle, de quoi éventuellement les amener à commenter par la suite.
Maintenant il faut apparaître sur un maximum de blogs, pour ce faire, il n'y a pas 50 solutions. Partons du principe que vous êtes un bloggeur lambda, c'est à dire sans talent. Il vous faudra commenter. C'est en effet un moyen simple d'avoir des liens présents sur d'autres blogs, sur votre pseudo, dans la zone de commentaires. Si vous vous manifestez comme visiteur régulier, le bloggeur peut finir par s'intéresser à vous et peut être qu'il appréciera ce que vous faites. Oubliez ce que je viens de dire, c'est une connerie. Peut être qu'il voudra vous flatter et vous encourager à rester un lecteur assidu en vous citant quelque part. C'est le début de la gloire, vous avez gagné un lien.
Il ne vous reste plus qu'à rester dans cette voie. Essayez si possible de faire ami-ami avec des bloggeurs populaires, ça donne des résultats assez inespérés à base de "les amis de mes amis (surtout quand ils ont un gros pagerank) sont mes amis". Il y a des chances que vous soyez cité un peu partout par la suite dans le groupe dont vous ferez implicitement partie. Une fois ce stade atteint il ne vous reste plus qu'à essayer d'évoluer en conservant le même schéma de léchage de bottes, c'est important, vous verrez, la vie fonctionne en permanence comme ça alors, autant vous y habituer.

Je sais que la méthode n'est pas toujours gratifiante (encore qu'une fois que cela fonctionne, vous pouvez vous sentir reconnu, si vous oubliez un peu pourquoi), mais je n'y peux rien si tout le monde n'a pas la chance d'avoir du talent.