On n'en a jamais assez avec l'ironie malsaine de nos jours. En effet, en ces jours de grâce les bus et trams affichent, en plus de leur destination un "Bonne rentrée" sur leur écran lumineux. C'est fort aimable et très drôle. En fait, c'est à peu près aussi rigolo que si on avait écrit "Bon voyage" sur les wagons à bestiaux en partance vers Auschwitz. Cette image, même si elle me fait rire jaune, me semble tout à fait cruelle. J'en viens donc à me demander quelles sont les motivations de ceux qui ont décidé de cet affichage.
La majorité des gens ne supportent pas leur boulot, et quand bien même ils l'apprécient, ils préfèreraient certainement faire autre chose que de passer un temps indéterminé, compressés contre des individus malodorants et laids dans des transports en commun les menant doit à une journée d'épuisement désabusé qui se répètera d'une façon lancinante jusqu'à en pousser certains au suicide ou pire encore, à la mise à zéro.
Qu'entends-je donc par mise à zéro? C'est assez simple.
Prenons un individu normal. Il possède un cheminement personnel, des amis, une famille, des opinions, des envies, des idées.
A force de s'abrutir de travail il stagnera au même point, incapable de mobiliser la volonté nécessaire pour avancer, il fréquentera de moins en moins ses amis et de plus en plus ses collègues, il verra sa famille à des cérémonies qu'il préparera plusieurs mois à l'avance: les mariages, grand sujet de conversation ente adultes en phase de mise à zéro. Ses opinions se calqueront sur ceux de sa profession en général, il sera trop fatigué pour avoir des envies déraisonnables et nivellera vers le bas ses attentes enfin, ses idées se feront moins foisonnantes faute d'exploitation possible et son imagination déclinera. Même son humour sera orienté par ce labeur qui lui permet d'obtenir très légitimement son pain quotidien de la part du seigneur tout puissant, amen.
Mise à zéro
Bienvenue en septembre, mois de désespoir.
Bienvenue en septembre, toi aussi, deviens gris, toi aussi laisse toi faire.
Bienvenue en septembre prépare toi à mourir, camarade
Mais de mort lente*, bien entendu
La majorité des gens ne supportent pas leur boulot, et quand bien même ils l'apprécient, ils préfèreraient certainement faire autre chose que de passer un temps indéterminé, compressés contre des individus malodorants et laids dans des transports en commun les menant doit à une journée d'épuisement désabusé qui se répètera d'une façon lancinante jusqu'à en pousser certains au suicide ou pire encore, à la mise à zéro.
Qu'entends-je donc par mise à zéro? C'est assez simple.
Prenons un individu normal. Il possède un cheminement personnel, des amis, une famille, des opinions, des envies, des idées.
A force de s'abrutir de travail il stagnera au même point, incapable de mobiliser la volonté nécessaire pour avancer, il fréquentera de moins en moins ses amis et de plus en plus ses collègues, il verra sa famille à des cérémonies qu'il préparera plusieurs mois à l'avance: les mariages, grand sujet de conversation ente adultes en phase de mise à zéro. Ses opinions se calqueront sur ceux de sa profession en général, il sera trop fatigué pour avoir des envies déraisonnables et nivellera vers le bas ses attentes enfin, ses idées se feront moins foisonnantes faute d'exploitation possible et son imagination déclinera. Même son humour sera orienté par ce labeur qui lui permet d'obtenir très légitimement son pain quotidien de la part du seigneur tout puissant, amen.
Mise à zéro
Bienvenue en septembre, mois de désespoir.
Bienvenue en septembre, toi aussi, deviens gris, toi aussi laisse toi faire.
Bienvenue en septembre prépare toi à mourir, camarade
Mais de mort lente*, bien entendu
merci Georges*