Comment retrouver l'envie de dormir quand on est traumatisé par ses propres cauchemars?
Je n'ai pas perdu mes rêves, ce sont eux qui essaient de me perdre. La réalité extérieure est laide, monotone mais brutale de par son ordinaire abomination. Ma réalité intérieure est insidieuse, agréable au première abord puis atroce à la réflexion. Je me réveille, contemplant le tableau disgracieux de mon imagination tordue. Il me renvoie à ce que je suis et ne m'épargne rien. On a beau vouloir s'échapper, on se rattrape toujours tôt ou tard, même s'il faut que ce soit dans son propre sommeil.
Je n'ai pas d'amour pour ce que je suis. Je hais ce que je fus. L'oubli paraitrait simple mais il m'est impossible. Je me retrouve dans des personnes qui me répugnent, trop de mes traits sont communs au reste du monde. Et je n'ai pas de joie à voir multipliée cette image qui me désole.
La nuit porte conseil, parait-il. Elle ne m'inspire que dégoût, regrets et désillusions. Pas grand chose de positif. S'il faut choisir entre la fatigue et le repos; le mal être physique et le mal être mental.. Je préfère encore la fatigue.
Est-ce que mes rêves me rendront fous ou est-ce ma folie qui ressort dans ceux-ci?
Plus j'arpente les méandres de ma psyché et plus je vois le monstre qui s'y terre. Des salles entières sont détruites dans cet assemblage improbable. Qu'il doit être doux de s'oublier, ne serais-ce qu'un instant.
Débranchez-moi.