Des fois j'ai juste envie d'écrire ici, sans sujet particulier. Parce que c'est un bon déversoir, parce que je m'emmerde et que je n'ai rien d'autre à faire; alors au final produire de la haine ça n'est pas si mal.
J'aimerais vous faire comprendre à quel point je vous hais par instants. Ce n'est pas très compliqué à vrai dire. Je vous regarde, droit dans les yeux, l'air de rien et je vous imagine.
Je vous imagine, je me représente la tête que vous tireriez si je commençais à vous labourer la tronche à coups de pelle. Si je décidais simplement que j'en avais décidément assez de toute cette mascarade et que je me laissais aller à me défouler un peu sur n'importe qui, juste comme ça.
Ces matins ou je me lève et où je vous vois, tous dissemblables, tous monstrueux. Pervertis par le monde et les idées des autres. Reproduisant tous les même schéma bien bêtement, programmés pour foncer droit dans le mur sans réfléchir. Vous me remplissez de dégoût. Je ne sais pas ce que je déteste le plus: l'image que vous me renvoyez, cette représentation que vous portez, détestable et inchangée ou votre personnalité creuse, vaine et grotesque.
Tous différemment semblables, très individuellement grégaires. D'une violence coutumière et anodine, votre existence est blessante et malencontreuse. Dirigés par de grands projets que vous ne mènerez jamais à bien, vous suivez une ligne bornée par les barrière de votre esprit. Marcher droit vers un but et faire semblant de croire qu'il n'est pas important de revoir ses exigences à la baisse. Vous vous contenterez de peu en ayant désiré beaucoup. Vous vous "ferez une raison". Perdre ses rêves. Cela ne vous arrivera que trop tard au final, vous deviendrez peut être aigris comme moi.
Et vous serez alors un être détestable, exactement comme ceux qui vous ont précédés. History repeats herself. Et ce n'est pas pour rien.
Vos belles illusions me rendent malade, je voudrais les avoir moi aussi, pour oublier comme tout cela est laid.
Il est beau de croire à sa propre importance. C'est bien, cela maintient en vie. J'aimerais vous parler de l'espoir qui n'est que le biais mesquin que notre corps utilise pour faire croire à l'esprit que tout va bien. J'aimerais vous parler du futur, mais vous n'en avez guère plus que moi. Personne n'est central. Si on ne sait contrôler ses émotions on ne contrôlera jamais rien. Vous n'êtes que la somme de vos souvenirs et de votre vécu, tout aurait pu être très différent mais rien ne changera jamais.
Et ainsi de suite.
J'aimerais brûler ce monde. Voir s'il renait de ses cendres aussi corrompu. Si l'abject surgit bien ex-nihilo pour recouvrir chaque chose.
Et au dessus de la terre fumante, le soleil se lèverait dans un silence absolu.
Ce serait magnifique.
Le titre vient de 29/09, évidemment.