Ce matin, alors que j'étais dans le tramway aux environs de 10h (si, c'est notable, pour quelqu'un qui se couche habituellement à 7h du mat, ça fait une sorte de choc un peu particulier. Mais je peux comprendre que certains d'entre vous, qui possèdent ce qu'on appelle un bio-rythme normal puissent ne pas saisir. Ce n'est pas bien grave, de toute façon je vous méprise), ma vue se retrouva soudainement encombrée par deux adolescentes bruyantes et bavardes qui piaillaient d'une façon tout à fait charmante et légère qui ne fut sans me rappeler le mélodieux crissement d'une scie circulaire. Interloqué je baissai cependant le volume de l'instrument qui me sert dans ce genre de cas à éviter de devenir le dernier des sociopathes: mon lecteur mp3, et ce afin d'écouter un peu ce qu'elles pouvaient bien se hurler au visage de façon si enjouée.
En effet au premier abord on aurait pu croire que l'intégralité du véhicule leur était réservé, tant elles échangeaient de façon bruyante. Remarquez bien que je m'en contrefoutrais plus que totalement si dans ce cas précis je n'avais été assis à moins de deux mètres de la donzelle la plus proche, mais pour le coup je commençais à être légèrement irrité, d'autant qu'après écoute j'ai pu me rendre compte du vide sidéral que constituait cette prépubère dualité. Pour dire les choses franchement ça volait plus précisément à plusieurs mètres au dessous du niveau de la nullité absolue. Il était question du fait qu'elles étaient "grave en retard" et que selon toute évidence c'était "chaud". Sauf que visiblement ça semblait être une des choses les plus cool qui leur soient jamais arrivé.
Je crois qu'il faudrait expliquer à tous les collégiennes du monde qu'être en retard n'est pas un "truc cool", qu'à vrai dire, on ne les attend pas pour commencer la classe, que leur présence n'est pas spécialement désirée par l'enseignant dépressif qui leur dispense des cours d'éducation civique et que ça n'attire l'attention que de la pitoyable bande d'hypocrites qui leur sert de fréquentation et qui rêverait elle aussi de faire des trucs trop cool, comme d'arriver en retard en classe. Si on les attend c'est avant tout pour une sombre raison qui fait que légalement elles sont censées pointer bien sagement à tous les cours et ce jusqu'à avoir acquis le droit d'acheter légalement de la Kro (qu'elles ne boiront pas parce que "la bière c'est trop dégueu et qu'elles préfèrent la Manzana, mais je ne m'attarderai pas là dessus), c'est à dire à l'âge de 16 ans. Au final elles ne font qu'exaspérer un peu plus chaque jour le fonctionnaire désabusé accro aux anxiolytiques qui leur sert de prof et qui un jour, peut être, après qu'un des êtres ingrats et acnéiques qui peuple sa classe l'aura énervé une fois de trop, cassera une chaise sur le crâne du petit Lemarchand et finira sa vie en thérapie de groupe.
Et puis, c'est bien gentil d'être en retard dès la seconde semaine de cours, mais à ce rythme là, pour avoir de nouvelles sensations fortes tout au long de l'année elles vont finir par prendre de la coke et se faire troncher pendant les interclasses afin de dissiper la morose fadeur de leur quotidien ternis par des perspectives d'avenir bouchées et une désespérante répétition du schéma cours-devoirs-télé-au-lit, qui même si il les prépare à leur avenir ne doit pas être bien satisfaisant d'un point de vue développement personnel.
Voilà les idées qui me sont venues en contemplant ces deux midinettes surexcitées. Bien évidemment tout ça ne sera pas aussi extrême que ma description précédente, mais il était clair qu'elles présentaient déjà une grande partie des détestables caractéristiques de la lycéenne type de centre-ville qui passe ses week-end bourrée à se taper des chaloufs de première catégorie en pensant vivre les meilleures années de sa vie. C'est qu'après tout ça, passer ses week-end bourrée à se taper des chaloufs en école de commerce ou en fac de médecine semble tout de suite un peu fade.
En effet au premier abord on aurait pu croire que l'intégralité du véhicule leur était réservé, tant elles échangeaient de façon bruyante. Remarquez bien que je m'en contrefoutrais plus que totalement si dans ce cas précis je n'avais été assis à moins de deux mètres de la donzelle la plus proche, mais pour le coup je commençais à être légèrement irrité, d'autant qu'après écoute j'ai pu me rendre compte du vide sidéral que constituait cette prépubère dualité. Pour dire les choses franchement ça volait plus précisément à plusieurs mètres au dessous du niveau de la nullité absolue. Il était question du fait qu'elles étaient "grave en retard" et que selon toute évidence c'était "chaud". Sauf que visiblement ça semblait être une des choses les plus cool qui leur soient jamais arrivé.
Je crois qu'il faudrait expliquer à tous les collégiennes du monde qu'être en retard n'est pas un "truc cool", qu'à vrai dire, on ne les attend pas pour commencer la classe, que leur présence n'est pas spécialement désirée par l'enseignant dépressif qui leur dispense des cours d'éducation civique et que ça n'attire l'attention que de la pitoyable bande d'hypocrites qui leur sert de fréquentation et qui rêverait elle aussi de faire des trucs trop cool, comme d'arriver en retard en classe. Si on les attend c'est avant tout pour une sombre raison qui fait que légalement elles sont censées pointer bien sagement à tous les cours et ce jusqu'à avoir acquis le droit d'acheter légalement de la Kro (qu'elles ne boiront pas parce que "la bière c'est trop dégueu et qu'elles préfèrent la Manzana, mais je ne m'attarderai pas là dessus), c'est à dire à l'âge de 16 ans. Au final elles ne font qu'exaspérer un peu plus chaque jour le fonctionnaire désabusé accro aux anxiolytiques qui leur sert de prof et qui un jour, peut être, après qu'un des êtres ingrats et acnéiques qui peuple sa classe l'aura énervé une fois de trop, cassera une chaise sur le crâne du petit Lemarchand et finira sa vie en thérapie de groupe.
Et puis, c'est bien gentil d'être en retard dès la seconde semaine de cours, mais à ce rythme là, pour avoir de nouvelles sensations fortes tout au long de l'année elles vont finir par prendre de la coke et se faire troncher pendant les interclasses afin de dissiper la morose fadeur de leur quotidien ternis par des perspectives d'avenir bouchées et une désespérante répétition du schéma cours-devoirs-télé-au-lit, qui même si il les prépare à leur avenir ne doit pas être bien satisfaisant d'un point de vue développement personnel.
Voilà les idées qui me sont venues en contemplant ces deux midinettes surexcitées. Bien évidemment tout ça ne sera pas aussi extrême que ma description précédente, mais il était clair qu'elles présentaient déjà une grande partie des détestables caractéristiques de la lycéenne type de centre-ville qui passe ses week-end bourrée à se taper des chaloufs de première catégorie en pensant vivre les meilleures années de sa vie. C'est qu'après tout ça, passer ses week-end bourrée à se taper des chaloufs en école de commerce ou en fac de médecine semble tout de suite un peu fade.
Oh et vous me faites chier, je ne vois pas en quoi cette image n'est pas une bonne conclusion.