lost

I'm lost but I'm not stranded yet

Vendredi 11 décembre 2009 à 1:08

Je t'offrirai des fleurs mortes, on ira au restau manger de la viande morte en écoutant des chanteurs morts nous fredonner des ballades sur des amis perdus. On fera des voyages, à Rome ou Athènes pour regarder des bâtiments détruits recouverts d'inscriptions dans des langues mortes. On se mariera plus tard dans une église, sous le regard d'un crucifié et je te jetterai des regards morts d'amour.


On regardera des photos d'instants qui n'existent plus en se souvenant de moments qui sont perdus à jamais. Jusqu'à ce qu'on commence à les oublier. Heureusement nos amis seront là pour en parler avec nous et nous rappeler combien il était doux le temps où d'autres étaient encore en vie. Jusqu'à ce qu'ils partent eux aussi.

On perdra petit à petits nos facultés, à mesure que notre corps ira en se dégradant, on tombera malade, comme tout le monde, puis tu mourras toi aussi.

Et j'irai mettre des immortelles sur ta tombe.
Peut être que ça me fera rire.
Tout est cycle.
Rien ne dure.

Dimanche 6 décembre 2009 à 8:10

Il est encore revenu. Pourtant ce n'est pas comme si je l'attendais avec impatience, ce serait même tout le contraire. Mais j'ai beau l'injurier, le maudire, tenter de l'ignorer, rien n'y fait. Il se pointe l'air de rien et s'installe bien tranquillement. C'est bien simple, je ne le supporte plus. Il traine toujours avec lui son cortège de contrariétés, tous ses défauts rédhibitoires qui font qu'il me tape sur les nerfs.
Et il ne lui viendrait pas à l'idée de s'excuser, non. Il s'impose avec un naturel totalement horripilant, lentement mais sûrement. Tout est plus long, plus pénible avec lui. Heureusement il sait être relativement discret et me laisse donc me réveiller quand je veux. Pour mieux s'imposer à moi ensuite, implacable d'inertie.


Je hais le dimanche.

Cette journée de merde qu'on passe en famille. Cette insupportable mascarade prétexte pour la majorité de la population à une glande soit-disant "bien méritée". Je ne peux pas supporter ce jour de la semaine, paradis pour les cathos détestables de mon quartier rempli de vieux cons croulants, bien pensants, maladifs et bourrés d'une joie de vivre à peine moins malsaine que leur mentalité pourrie de bourgeois infects et répugnants.

J'exècre cette veille de Lundi qui s'ignore. Ce lamentable étalage de grisaille, cet immonde instant suspendu où il ne se passe rien, à une vitesse quasi-négative. Même la météo m'emmerde le dimanche. Dans cette ville à la con où les transports en communs ne sont fonctionnels que pour apporter une dose de frustration supplémentaire quand on les rate en ce jour infâme, il pleut 95% du temps. Evidemment si ce n'était pas le cas on n'apprécierait pas bien la marche à pied au milieu des boutiques fermées, des restes des murges de la veille et des gens qui se distinguent des morts uniquement parce qu'ils se tiennent debout (encore que certains cadavres sont probablement plus réjouissants à regarder que ces zombies croupissants qui enlaidissent un paysage déjà fort peu reluisant).

Jour du Seigneur, mon cul. Le dimanche est un jour de suicidés, c'est une épreuve qui vient clore en beauté une semaine passée à s'abrutir au boulot, uniquement éclairée par le vendredi et samedi soir, véritables justifications sociales à un alcoolisme de bon aloi qui permet d'oublier combien notre existence est pitoyable, vaine et risible. Avec un peu de chance la gueule de bois évite de se rendre compte qu'on est déjà dimanche. Le mal de crâne permet d'oblitérer le fait qu'on s'emmerde à crever et qu'on serait presque prêt à bosser pour se changer un peu les idées.

Vraiment ce jour n'a rien pour lui dans ce pays de cons. Pour un peu il me donnerait envie d'aller brûler des églises histoire de réchauffer un peu l'atmosphère par un beau feu de joie. Si possible à l'heure de la messe, ça serait dommage de gâcher une si belle occasion.

Mardi 1er décembre 2009 à 22:10

http://lost.cowblog.fr/images/ay0jzwxa.jpg
J'ai besoin de réfléchir.
Quelque chose a changé.
Ce n'est pas toi, c'est moi.
Je veux faire une pause.
J'aimerais prendre un peu de recul.
Ce n'est plus pareil.
Je ne sais pas ce qui m'arrive.
Je t'aime beaucoup tu sais.
Tu trouveras quelqu'un.
Restons amis.
Je ne t'oublierai pas.
Tu comptes beaucoup pour moi.
Tu es vraiment quelqu'un de bien.
Tu mérites mieux.
Je ne t'aime plus.
Tu ne m'as jamais aimé.
Tu ne comprendrais pas.
Je pense à d'autres gens.
J'étais amoureuse.
Ces moments qu'on a passé.
Laisse moi un peu de temps pour réfléchir.
A bientôt, oui.
Adieu.
Au revoir.
Moi aussi.
Ce que tu fais là tu vas le regretter.
Je pensais pas que tu resterais si digne.
Je voudrais arrêter.
Plus maintenant.
Les meilleures choses ont un fin.
C'est fini.
J'ai beaucoup réfléchi.
J'ai pleuré.
Je pleure.
Je ne veux pas te perdre.
Je comprendrais.
Si tu veux.
Je sais ce que tu dois penser en ce moment.
C'était une erreur.
Je n'ai jamais su ce que tu pensais vraiment.
Laisse moi une chance.
J'ai quelque chose à te dire.
Il faut qu'on parle.
Je ne recommencerai plus.
C'est plus fort que moi.
Pourquoi?
Ce n'est pas facile.
Je suis désolée.
Qu'est ce qui n'allait pas avec nous deux?
Tu es trop négatif.
Nous sommes trop différents.
Je me suis trompée.
Il n'y a personne d'autre.
Je suis là si tu as besoin de parler.
Je ne vais pas très bien.
Je ne suis pas là pour te servir de psy.
Tu m'ennuies.
Tu m'as fait mal.
J'espère que ça ira.
Tu verras, ça va passer.
Je ne regrette rien.
Je ne sais pas pourquoi il a fait ça.
Je ne lui ai pas demandé d'aller te parler.
Je ne cherche pas à te faire culpabiliser.
Explique moi.
Rupture.
Nous ne sommes plus sur la même longueur d'onde.
Tu me touches beaucoup.
J'ai un problème.
Je ne te supportais plus.
Tu es immature.
Je n'ai pas assez vécu.
Tu ne prenais pas assez d'initiatives.
A côté de toi je me sentais moche et stupide.
Tu as cassé quelque chose.
Tu ne peux pas dire ça.
Tu as raison.
Je me rend compte que c'est de ma faute.
Tu étais vraiment horrible par moments.
Pardon.
Qu'est ce que tu veux que je te dise.

Ad lib.

Samedi 28 novembre 2009 à 6:04

Plus je suis fatigué, moins je supporte le monde. Plus je suis fatigué, moins je me supporte. La solution étant de dormir, ce dont je n'ai pas la moindre envie. Dormir c'est s'abandonner, c'est perdre le contrôle de son esprit. C'est laisser son inconscient tourner à vide, de façon extrêmement déplaisante en ce qui me concerne. J'aimerais retrouver l'envie de dormir. Plus ça va et moins ça va, je crois que tout ça finira très mal, dans un sens.

Plus je suis fatigué et plus je perds les pédales, je deviens complètement cintré, mon cerveau devient un éponge et je ne supporte plus rien. Je perds toute envie, tout sentiment positif me quitte peu à peu. Je pense à stopper le monde plutôt que de le mettre en pause par le sommeil. Avec toutes les implications que ça prend. Soit je vous tue tous, soit je me tue, même résultat.


J'en ai assez de finir dans ce genre d'états. Le connard qui a dit que l'enfer c'était les autres n'a pas précisé que les autres c'était soi-même.

Vends bio-rythme déficient, à n'utiliser qu'à des fins de test sur le stress et la perte d'estime de soi, de volonté, de libido, de motivation, d'envie, d'énergie, de lucidité, de capacités cognitives, de dynamisme, de sens de l'humour, d'objectivité, de créativité, de capacité d'émerveillement et autres déclinaisons de l'appauvrissement de toute personnalité.

Prix à débattre. Echange standard possible.

Mercredi 25 novembre 2009 à 3:17

Ce genre de choses réjouissantes se passe de commentaire.


http://imgs.xkcd.com/comics/listen_to_yourself.png

Allez donc mourir, à présent.

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